
Le réseau des Gds, réuni à Nancy, a réaffirmé son rôle majeur d’acteur de l’amélioration et la préservation du cheptel français. Il s’inscrit dans des partenariats experts et plaide «la réinvention» et une dynamique jeune de renouvellement.
Les délégués de toute la France des Groupements de Défense Sanitaire se sont regroupés à Nancy les 17 et 18 avril, pour la tenue de leur congrès annuel. Une première journée du jeudi tenue strictement à huis-clos, prolongée par une soirée festive entre hôtel de ville, place Stanislas et centre Prouvé.
Surveillance et prévention
Une matinée du vendredi consacrée à l’assemblée générale publique, ouverte aux invités. Hervé Dartoy, le président du GDS 54, et son collègue marnais, Jean-Charles Blanckaert, vice-président de GDS Grand Est, ont accueilli leurs pairs sous les lustres de la cité ducale. Ils ont souligné le travail en réseau mis en œuvre entre les Gds des dix départements du Grand Est. L’année 2024 a été marquée par le soixantième anniversaire de l’association dont l’objectif unique demeure l’amélioration et la préservation de la santé du troupeau français, a rappelé Stéphane Jeanne, le secrétaire général de GDS France. Avec deux mots-clés en appui : la surveillance et la prévention.
Une campagne marquée, en outre, par la montée en puissance des maladies vectorielles : différents sérotypes de Fco et maladie hémorragique épizootique (MHE). Deux projets «structurants» ont été portés au cours de cet exercice.
La refonte de la plateforme sanitaire des GDS, «le suivi des troupeaux a été repensé en profondeur, détaille Stéphane Jeanne. Pour offrir des expertises plus complètes, en optimisant les données». Et Sanibov, initié en Grand Est pour sécuriser le transport des animaux, en limitant les risques de propagation des maladies ; un dossier en passe d’être généralisé sur l’Hexagone en 2025.
Graines de GDS
En ouvrant son rapport d’orientation, Christophe Moulin a eu une pensée «pour tous les éleveurs impactés par la Fco et la Mhe, ainsi que pour les sinistrés de Mayotte». La récente confirmation des Frgds comme organismes à vocation sanitaire (Ovs) pour une nouvelle période de cinq ans est vécue comme une satisfaction. «Elle valide notre rigueur et nos compétences, se réjouit le président de GDS France. Je vous invite à surfer sur cette reconnaissance, pour aller plus loin». Christophe Moulin promeut l’initiative «Graines de GDS» qui mobilise de nouveaux élus, dans un double objectif de renouvellement des cadres et de bénéficier de «sang neuf et de visions différentes».
Le lancement des assises sanitaires par le ministère, fin 2024, est plutôt vécue positivement par les GDS qui concèdent «un besoin de réinvention». Christophe Moulin réclame «une vision collective partagée, intégrant le réchauffement climatique et la transition écologique, ainsi qu’une péréquation financière». Il est plus réservé sur la notion de «contrat de filière propre en silos» qu’il estime «non pertinent» sur un certain nombre de problématiques comme la fièvre aphteuse ou l’influenza aviaire.
Concernant la surveillance et la veille, le président de GDS France plébiscite les partenariats en cours et à venir en matière d’appui à l’épidémiosurveillance. Il cite le pôle santé TechOvin et Fredon France, pour la lutte contre le frelon asiatique. Christophe Moulin conclut en préconisant «l’uniformisation des conseils d’administration de tout le réseau GDS et l’incontournable dynamisation de l’échelon régional».