Le 17 décembre, la commune de Lesménils a accueilli les assemblées générales conjointes des sections Cuma 54-57 et 55, sous la présidence de Frédéric Poinsignon (54-57) et Éric Saunois (55). Le réseau poursuit sa dynamique en 2024.
Quentin Van Kampf, animateur de la section 54-57, a dressé le bilan de l’activité 2024, pour la dernière fois. Après quatre ans et demi à la FrCuma Grand Est, il quittera son poste en janvier pour de nouveaux horizons professionnels.
En 2024, 958 agriculteurs meurthe-et-mosellans (45 % des agriculteurs du département), étaient engagés dans quarante-trois Cuma, 976 agriculteurs mosellans (34 %) étaient engagés dans vingt-six Cuma, et 947 agriculteurs meusiens (54 %) étaient engagés dans vingt-trois Cuma.
L’activité des Cuma augmente de façon constante, «une tendance notamment liée à l’inflation» : entre 2020 et 2023, le chiffre d’affaires a augmenté de 24 % en 54, de 40 % en 57 et de 14 % en 55. «En 2021, il y a eu un rebond lié au plan de relance, en 2022, le marché a été plus calme, il y a eu une relance en 2023. Pour 2024, les concessionnaires ne sont pas optimistes», commente Quentin Van Kampf.
Des investissements en hausse
Entre 2020 et 2023, les montants des investissements ont augmenté de 37 % en 54 et de 78 % en 57. «En Moselle, les Cuma sont de plus en plus grosses et proposent de plus en plus de services. En Meurthe-et-Moselle, la dynamique reste relativement importante». La vigilance est de mise pour 2024. «On entend parler d’impayés. Les Cuma ont un rôle tampon et social, mais elles doivent pouvoir fonctionner».
«La campagne 2024 s’est bien déroulée en termes d’organisation et de logistique malgré les aléas climatiques. On sent l’intérêt du travail collectif et l’importance d’avoir du matériel performant», souligne Frédéric Poinsignon, président de la section 54-57. «Les Cuma prennent en compte le changement climatique et réfléchissent les investissements en conséquence», complète l’animateur.
Entre démonstrations dynamiques, participation à Agrimax, à la finale de labour 57, intervention dans les lycées agricoles... la section 54-57 a été particulièrement dynamique en 2024. Quatre journées intercuma ont également été organisées, sur les thématiques
du désherbage mécanique et de la méthanisation, «en lien avec les Giee locaux», afin de favoriser l’interconnaissance des Cuma. Et pourquoi pas «partager le risque et l’innovation dans des projets innovants».
Giee et appels à projets
Au niveau Grand Est, on dénombrait 436 Cuma en 2024, 853 machines ont été achetées. «Le chiffre d’affaires 2023 se monte à 35 millions d’euros. Il augmente de 4 % par an depuis 2019, ce qui s’explique aussi par la hausse des coûts des matériels», commente Tania
Klein, directrice de la FrCuma Grand Est.
Le réseau des Cuma du Grand Est porte actuellement trente-deux Giee (groupement d’intérêt économique et environnemental) et travaille sur plusieurs appels à projets, entre autres «Optimatae 1 et 2» sur l’amélioration de l’utilisation des outils de désherbage mécanique en Cuma ; «Erasmus rural» sur le volontariat agricole dans le réseau Cuma ; l’Ami (appel à manifestation d’intérêt) pour la manufacture de proximité de Maizières-les-Vic ; ou encore le toastage, aujourd’hui trente-six adhérents font toaster 980 tonnes de graines, «le seuil de rentabilité est de 1.400 t».
Au niveau interne, Romain Ponsardin, actuellement en apprentissage au service innovation de la FrCuma Grand Est, doit reprendre l’animation de la Meuse à temps partiel à partir du mois de février et à 90 % à partir du mois de juillet 2025. Une nouvelle animatrice vient, par ailleurs, d’être recrutée pour la section 54-57. Elle remplacera Quentin Van Kampf courant janvier. Pour 2025, Tania Klein annonce d’ores-et-déjà, la journée "Bouge ta Cuma", le 4 mars dans l’Aube, «avec visite de la chanvrière».