A l’arrêt depuis une quinzaine de jours, Atemax vient de reprendre la collecte d’équarrissage. Maintenant Il va falloir récupérer les animaux en attente dans les fermes.
L’argument a de quoi légitimement mettre en colère tous les éleveurs. « Le pic de chaleur » dont chacun a pu constater l’ampleur cet été serait à l’origine de l’engorgement de la collecte d’équarrissage, assurée contractuellement par la société Atemax. Pour les éleveurs qui paient ce service et qui sont régulièrement confrontés aux ruptures de service estival récurrentes du prestataire c’est le scandale de trop.
Face à des animaux qui sont restés pourrir en ferme, se sont bien les éleveurs qui sont restés démunis à devoir assumer le risque sanitaire et gérer les problèmes de voisinage.
La collecte a enfin repris depuis lundi et sur le terrain les éleveurs constatent un rythme intensif pour tenter de rattraper le retard. C’est une bonne nouvelle qu’il faut néanmoins relativiser. Les cadavres « frais et valorisables » restent manifestement privilégiés par rapport à ceux en décomposition qui continuent de traîner dans les fermes.
Risques sanitaires et juridiques
Avec un certain cynisme, la seule solution qui serait proposée par l’Etat aux éleveurs à bout de nerf est d’enterrer à titre dérogatoire, sous autorisation préfectorales avec des conditions techniques stricts, les cadavres non traités. Autant dire que l’on propose aux éleveurs « de nettoyer la merde laissée par Atemax ». C’est immoral et inacceptable ! Cette solution d’urgence moyenâgeuse fait aussi porter les risques (sanitaires et juridiques) sur les éleveurs. Au moindre défaut, à la moindre plainte de voisinage ou contestation d’un tiers, aujourd’hui ou à plus long terme, c’est l’agriculteur qui devra démontrer qu’il a agi en conformité avec la règle.
Pour la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs, il n’y a qu’une solution juste et sécurisée. Atemax doit accomplir intégralement et rapidement la mission pour laquelle il a été payé.
Retard enlèvement, que faut-il faire ? Les éleveurs qui, à la fin de cette semaine, restent confrontés aux retards d’enlèvement sont appelés à prendre contact avec la DDPP. C’est à l’Etat d’assumer ses responsabilités et de trouver des solutions à cette situation sanitaire inacceptable. |