Près de 1.500 tracteurs en provenance de la région Grand Est ont convergé vers Strasbourg dans la matinée du 30 avril, près du Parlement européen. Les agriculteurs répondaient à l’appel de la FRSEA et de JA pour faire pression sur les négociations de la PAC.
C’est en effet le 30 avril que le trilogue sur ce dossier commençait entre la Commission, le Parlement et la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne. Un grand podium a été aménagé sur lequel un immense calicot indiquait : « Pour une PAC protégeant nos pays, et notre souveraineté alimentaire sur tous les territoires ».
De nombreux orateurs se sont succédé à la tribune, dont le président de la FDSEA du Bas-Rhin, Franck Sander, le président de la FRSEA, Hervé Lapie, mais aussi Éric Thirouin, le président de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB) : « On a l'impression que la volonté de décroissance agricole est plutôt le leitmotiv (...) C'est inadmissible pour nous », a-t-il déclaré.
Cinquante tracteurs meurthe-et-mosellans
De nombreux tracteurs arboraient des pancartes proclamant "Plus vert, c'est plus cher", "Non à la technocratie, vive le bon sens paysan" ou encore "PAC 2023, la mort de l'agriculture". Les agriculteurs ont été soutenus par de nombreux élus dont Jean Rottner, le président du Conseil régional du Grand Est. Une délégation syndicale a été reçue par la préfète de Région, Josiane Chevalier.
Les agriculteurs ont levé le camp aux alentours de 16h, soit une heure et demie plus tard l’horaire prévu. Une cinquantaine de tracteurs, partis de très bonne heure de Meurthe-et-Moselle, ont participé à ce rassemblement régional. A l’issue de cette manifestation, une entrevue avec le ministre de l’Agriculture était décrochée pour le mardi 4 mai.
La FDSEA de Meurthe-et-Moselle a décidé de remettre une contribution écrite à cette occasion. Avec deux contributions majeures : l’accès du maximum d’agriculteurs aux futurs « écoschemes » de la future PAC et une meilleure prise en compte des zones intermédiaires.