Le 9 juin prochain se dérouleront les élections européennes. En amont, Valérie Drezet-Humez, représentante de la Commission européenne, parcourt les régions de France à la découverte des projets financés ou cofinancés par l’Europe. En février, elle a fait une halte en Meurthe-et-Moselle.
Le mercredi 21 et jeudi 22 février, Valérie Drezet-Humez, représentante de la Commission européenne en France, était en Meurthe-et-Moselle, dans le cadre d’une tournée nationale organisée en amont des élections européennes. Elle y a découvert une diversité de projets financés ou co-financés par l’Europe, qui contribuent à l’animation des territoires. Le Grand Est est, aujourd’hui, l’une des régions françaises bénéficiant le plus de financements européens, à hauteur de 1,14 milliards d’euros pour la période 2021-2027.
Parmi les structures ayant reçu l’aide de fonds européens, on trouve la fromagerie de la Colline, à Goviller. Après une carrière à l’extérieur, notamment en tant que conseillère diversification à la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle, Catherine Barbier a créé, à 54 ans, la fromagerie de la Colline, qui produit une gamme diversifiée de fromages et produits laitiers, à partir du lait du Gaec de l’Uvry, géré par son mari, Jean-Pierre, et Benoît et Pierre Vallance. La spécialité de la maison est l’Etoile de Sion, pâte molle à croûte lavée, unique en son genre.
Son projet de transformation a nécessité la construction d’un laboratoire et d’un magasin de vente. « Etant donné mon âge, j’ai choisi de réaliser l’investissement en une fois. J’ai reçu 25.000 euros du Feader pour la partie transformation et de 20.000 euros de fonds Leader pour la commercilisation. Les subventions nous ont permis de démarrer avec un outil performant, nous avons la capacité suffisante de produire », confie Catherine Barbier. Elle a été accompagnée par Terres de Lorraine pour le dépôt des demandes de subventions. « Ils nous ont permis d’optimiser les demandes d’aides ».
Une dynamique territoriale
« Sur la programmation en cours, 136 projets ont été soutenus », indique Peggy Dangelser. A la question de Valérie Drezet-Humez, la chargée de mission du programme européen LEADER chez Terres de Lorraine, assure : « seuls trois projets ont périclité. Il s’agissait de magasins de produits du terroir tenus par des particuliers, qui ont voulu surfer sur le post-covid, mais qui n’ont pas fonctionné ».
« Le Saintois est connu pour le tourisme et le savoir-faire artisanal. Nous ne pouvons pas accueillir des grosses entreprises mais nous sommes en mesure d’accompagner les initiatives telles que celle de Catherine. Le Gaec de l’Uvry est une locomotive pour la dynamique territoriale. Plus récemment nous avons soutenu le projet de la chèvrerie la Mathilde », souligne Dominique Huriet, vice-président de la com’ com’ du Saintois, en charge du développement économique. « Il y a une vraie solidarité entre producteurs et avec les élus au niveau local. Cette émulation positive, c’est ce qui m’a convaincu de monter ce projet à 54 ans », confie Catherine Barbier.
« Le Gaec et la fromagerie comptabilisent sept emplois, il y a une vraie dynamique territoriale en milieu rural. Sans l’Union européenne, nous ne pourrions pas aider ces projets. L’UE est une instance proche du terrain », souligne Luc Barbier, conseiller régional. Jean-Pierre Barbier confirme. « Sur une exploitation comme la nôtre, nous avons monté trois gros projets - bâtiment, mise aux normes et installation de robots de traite - grâce à l’appui de fonds européens ».
