Mercredi 15 mars, Seenorest organisait ses Hivernales, sur le thème du bien-être animal. 176 personnes se sont retrouvées à Haréville (88), pour échanger sur cette thématique.
C’est sur l’exploitation de Dominique Sautré, à Haréville, que Seenorest (l’alliance d’Optival et Oxygen) organisait le mercredi 15 mars ses Hivernales. Cette journée technique avait pour thème « le bien-être animal au service de la performance ». Pour alimenter cette réflexion l’espace était divisé en quatre pôles : bien-être et confort des animaux, prévention par le naturel, bien-être des pattes et bien-être de l’éleveur. Sur chacun de ces pôles, professionnels de la filière et OPA présentaient leurs produits et solutions.
Le bien-être de l’éleveur comme fondement
Et si le bien-être animal était au cœur de cette journée, il a aussi été question d’un autre bien-être, entièrement lié : celui de l’éleveur. En effet, le bien-être des animaux est régulièrement évoqué par le grand public, mais il est encore trop peu souvent mis en relation avec les conditions de travail des professionnels qui les élèvent. « Nous abordons le sujet du bien-être animal via celui des éleveurs, explique Stephan Freminet conseiller en prévention à la MSA Lorraine. Nous estimons que les deux bien-être sont liés, et que si l’éleveur est bien dans sa tête et dans son travail, il y a plus de chances pour que les animaux soient bien également ».
Pour améliorer les conditions de travail des éleveurs, la MSA Lorraine présentait ce jour-là des guides sur la contention et la manipulation des bovins, détaillant certains moyens de contention. « Nous en avons aussi pour les ovins, porcins et volailles », ajoute Stephan Freminet. La MSA propose des aides à l’investissement, pour du matériel diminuant la pénibilité et/ou améliorant la sécurité de l’éleveur. « Ces aides sont de 50 % du montant HT de l’achat et sont plafonnées à 1000 €. L’idée est d’encourager ceux qui envisagent d’investir dans du matériel mais qui n’oseraient peut-être pas encore se lancer », détaille le conseiller en prévention.
L’ostéopathie : une pratique préventive
D’autres solutions pour améliorer à la fois bien-être et performances ont été présentées, comme la détection de maladies (paratuberculose, acétonémie) ou de parasites (grande douve, strongle digestif) à partir d’un échantillon de lait, la lutte biologique contre les mouches, le parage, ou encore l’ostéopathie.
« L’ostéopathie est plutôt une médecine préventive et non curative », explique Romane Vinciarelli, ostéopathe animalière à Epinal. Elle a ouvert son cabinet en janvier 2023 et était venue faire découvrir cette pratique aux éleveurs. « L’ostéopathie peut agir sur de nombreux aspects de la santé des animaux comme les vêlages, pour qu’ils se passent au mieux, les mammites ou encore la production laitière. On peut noter une petite baisse de la production dans les deux ou trois jours suivant la manipulation, mais les résultats se font vraiment sentir ensuite », détaille Romane Vinciarelli.
Une approche qui a intéressé Dominique Sautré, l’hôte de la journée. « J’ai découvert l’ostéopathie aujourd’hui, et son intérêt sur des pathologies pour lesquelles j’ai l’habitude de faire appel au vétérinaire. L’ostéopathe apporte un autre regard sur l’animal, complémentaire à celui de l’éleveur et au travail du vétérinaire », remarque-t-il.