La Chambre d’agriculture entreprend une collaboration avec l’agence de développement Lorr’Up, en vue de l’organisation collective d’utilisation du Marché d’intérêt local, dans le Grand Nancy.
Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture du 25 novembre dernier, Charly Lalo, le directeur de Lorr’Up a présenté sa structure « au service des territoires ». Cette agence de développement économique est pilotée par la Région Grand Est, la Métropole du Grand Nancy et treize intercommunalités de Meurthe-et-Moselle.
Optimisation du foncier disponible
Elle intervient sur la majeure partie du département, à l’exception du Pays-Haut dans le but de « renforcer l’écosystème local ». 360 entreprises sont ainsi accompagnées, en coopération avec les partenaires de Lorr’Up. Charly Lalo ambitionne de toucher un millier d’entreprises par an, à travers cette « mission de stimulation ». Il cite des exemples de collaboration avec Novacarb ou Solvay, disposant de beaucoup de résidus calcaires, que l’agence les a aidés à restructurer en cimenterie et partiellement en agriculture. Lorr’Up intervient aussi sur des projets collectifs d’autoconsommation d’énergie photovoltaïque, en définissant des prix sécurisés « à 10 ou 15 ans ».
En lien avec l’agriculture, il confirme s’intéresser à la production de nitrates à partir de l’hydrogène… Et se positionne sur le pilotage du marché d’intérêt local (Mil) envisagé par la Chambre d’agriculture (Cda) , dans sa stratégie d’achat responsable en restauration collective. Acteur historique du programme alimentaire territorial du Sud 54, la Cda s’est positionnée comme « porteur-réalisateur » de l’étude sur la commande publique et les leviers d’actions pour encourager un achat responsable, diligentée par le Conseil départemental, rappelle Nicole Le Brun, coordinatrice de la mission Restauration Hors Domicile Lorraine. La Cda 54 est devenue en 2022 pilote du groupe « stratégie d’achats responsables ». Une enquête de la Draaf conduite en 2020 montrait que les principes d’achats des restaurations collectives dans la région butaient principalement sur des questions de tarifs, puis de disponibilité et de logistique, que les produits soient bio, sous signes de qualité ou de proximité.
Scénario technique pour mi 2023
La Chambre a identifié cinq axes d’intervention nécessaires : le marché public ; la production et la transformation maraichère ; l’organisation collective d’utilisation du marché d’intérêt local (Mil) ; la connaissance de l’offre et le cahier des charges des achats responsables ; et la contractualisation et l’élargissement de l’offre locale. Deux à trois scenarii « éclairés » présentant un modèle économique doivent être présentés à la décision politique, poursuit Charly Lallo qui promet « un scénario technique pour mi 2023 ».