Mardi 22 novembre, Christelle et Christophe Troncy, éleveurs à Lixières, ont accueilli le concours départemental de jugement d’animaux par les jeunes. Quatre-vingt-dix élèves de Pixérécourt ont pointé deux vaches limousines.
Le concours départemental de jugement d’animaux passionne toujours autant les jeunes élèves de Pixérécourt. Chaque année, à l’automne, se déroulent les finales en bovin lait (en race Prim’Holstein), en bovin allaitant (alternativement en Charolais et Limousin), en équin et en ovin. Le mardi 22 novembre, se déroulait la finale en race Limousine.
L’organisation a été millimétrée pour accueillir les quatre-vingt-dix participants – de la troisième au BTS, de filières générales aussi bien qu’agricoles - sur la ferme de Christelle et Christophe Troncy, à Lixières. La moitié d’entre eux a été accueillie en début d’après-midi. Un premier groupe jugeait les Limousines, tandis que l’autre moitié visitait la ferme avec Christelle Troncy, avant d’échanger. Et en milieu d’après-midi, deux autres groupes ont rejoint la ferme, tandis que les premiers regagnaient Pixérécourt.
Deux vaches à pointer
Qui de mieux placé que Christophe Troncy pour leur prodiguer une formation « expresse » avant le jugement. L’éleveur est aussi juge pour les concours. Il a suivi la formation de juge en 2005, avant de s’installer.
C’est avec beaucoup de pédagogie qu’il explique aux élèves chaque poste et leur intérêt : « plus le dos est large, plus il y a de viande, c’est là qu’on trouve les filets », « la finesse d’os impacte le rendement carcasse », « plus une vache a de coffre, plus elle a une capacité respiratoire importante, plus elle produit de la viande derrière »… Une fois tous les critères de pointage passés en revue sur une vache « témoin » (développement musculaire et squelettique, aptitude fonctionnelle, qualités de race…), les élèves ont eu à juger deux vaches limousines, une de cinq ans et une de huit ans. Tous sont concentrés et s’appliquent. L’épreuve est chronométrée, pour départager les éventuels ex-aequo. « Ce n’est pas parce qu’ils sont de filière agricole qu’ils ont plus de chance de réussir », assure Aline Turban, formatrice au sein du lycée agricole de Pixérécourt.
Remise des prix en janvier
Non loin de là, dans un second bâtiment, Christelle Troncy présente l’élevage de quatre-vingts vaches limousines au second groupe. Elle y parle technique, mais aussi génétique. « Christophe a suivi une formation d’inséminateur avant de s’installer. Il insémine une partie des vaches avec les semences des taureaux que nous achetons en copropriété et qui ne sont pas présents sur l’exploitation. L’autre partie de la reproduction se fait en monte naturelle. Nous surveillons beaucoup nos animaux, les résultats entre insémination et monte naturelle diffèrent peu ». Elle aborde aussi l’aspect filière et la loi Egalim. Le Gaec commercialise les animaux via l’Apal, il est engagé dans une démarche bas carbone, en partenariat avec Lidl. Les plus férus sont allés découvrir le matériel de l’exploitation, tandis que d’autres auront préféré voir les génisses.
Les enseignants vont désormais analyser les grilles des candidats. Les résultats seront dévoilés, en janvier. Une remise de prix, commune à l’ensemble des catégories, sera organisée au sein du lycée agricole de Pixérécourt.