Retour à plus de sérénité après l’épisode Covid, Cerfrance Adhéo a retrouvé une activité normale en 2021, avec des perspectives de développement. La généralisation de la facture électronique va précipiter les évolutions numériques, à partir de 2024. L’association revisite, par ailleurs, toute son offre de conseil.
Après la parenthèse de l’exercice 2020, à l’activité largement pénalisée par les conséquences de la crise sanitaire, Cerfrance Adheo a renoué avec un fonctionnement normal en 2021. Ce qui se traduit par une « embellie financière » dans les comptes présentés, lors de l’assemblée générale, présidée par Fabrice Piquet, le 31 mai, à Pont-à-Mousson. En augmentation de 7 %, les produits se sont élevés à 17.236.750 €, a précisé le trésorier, Olivier Martin.
L’activité comptable, notamment, a dû combler le rattrapage de retard de production sur les clôtures. A 16.808.026 €, les charges d’exploitation sont, pour ainsi dire, stables. L’ensemble se solde par un résultat net comptable excédentaire de 428.219 €, alors qu’il accusait une perte de 269.024 €, lors de l’année antérieure. Au bilan, les fonds propres s’élevaient à 10.048.938 €, au 31 décembre dernier.
Raccourcir encore les délais
Le président, Fabrice Piquet, s’est satisfait de « l’amélioration des délais de production » et a salué l’implication des équipes, tout en concédant « nous avons encore des axes de progrès ». Dans sa rétrospective des évènements marquants en 2021, le directeur général, Jean-René Lenne, a souligné l’aboutissement du changement du logiciel comptable pour adopter Isacompta. Un chantier de longue haleine qui a duré trois ans.
L’association présente comme un leitmotiv l’objectif de parvenir à des délais de production encore raccourcis. La généralisation de la facturation électronique va accélérer le mouvement. En 2024, toute entreprise devra opter pour une plateforme agréée par l’administration fiscale, pour réceptionner ses factures. Et deux ans plus tard, chaque entreprise sera dans l’obligation d’éditer ses factures sur un logiciel aux normes fiscales. Une partie du réseau Cerfrance travaille à l’élaboration d’une telle plateforme. Adhéo en est partie prenante. « Nous accompagnerons chacun de nos 5.200 clients dans ce virage du numérique, assure Fabrice Piquet, quel que soit son niveau de compétence ou son attrait pour ces outils numériques. Et au-delà, nous travaillons à ce que ce changement de pratiques nous fasse gagner collectivement en réactivité ».
Dans cette perspective de dématérialisation totale, le projet Damatéo a vu le jour au printemps dernier, pour parvenir à 100 % des documents des clients numérisés. Parallèlement, de nouvelles solutions de logiciels sont testées, avec pour objectif d’automatiser des tâches comptables, notamment la saisie des factures. Le métier de comptable va continuer à évoluer, dans le sens d’un recentrage sur le conseil qui viendra compléter celui des conseillers spécialisés.
Nouvelles offres
Le second « cœur de métier », justement le conseil, a connu un progression certaine en 2021, indique le directeur général, notamment dans les domaines économique et juridique. Une nouvelle dynamique d’équipe a été impulsée pour repenser l’offre de services, en lien avec la réflexion du conseil d’administration. Pour Fabrice Piquet, « cette orientation passe plusieurs axes : la remise à plat de toutes nos offres ; en créer de nouvelles ; un travail sur l’amélioration de la satisfaction, un meilleur suivi et un accompagnement renforcé pour nos nouveaux clients ». Le président cite, par exemple, les 209 simulations chiffrées dans le cadre de la future PAC 2023 ; la volonté de se positionner sur l’accompagnement sur le premier niveau de la haute valeur environnementale (HVE) ; ou encore la réalisation de bilans carbone.
L’activité du pôle social employeurs a gagné 5 % en un an. 47.000 bulletins de paie ont été réalisés au profit de 1.337 employeurs. Jean-René Lenne souligne les difficultés rencontrées pour recruter des salariés, à l’instar de beaucoup d’autres entreprises. « Nous devons travailler à l’attractivité de nos territoires, de nos métiers et de nos entreprises ».
A l’automne, trois groupes de travail d’une quinzaine d’adhérents vont éclore. Leur raison d’être sera de donner leur avis sur l’offre numérique et les nouvelles prestations. Avec l’ambition d’imaginer le partenaire comptable, conseil et social employeur pour demain. Leur nom : « les Escales Adhéo ».