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Un prix national de la dynamique agricole pour la Scea du Haut de la Vigne

Nathalie et Julien Baccus valorisent leur production par la transformation. Photo : Jean-Michel Gerber
Nathalie et Julien Baccus valorisent leur production par la transformation. Photo : Jean-Michel Gerber

Nathalie et Julien Baccus, éleveurs de chèvres et producteurs de fromages et de yaourts, à Mignéville, ont obtenu un prix national « création d’entreprise », décerné par la Banque Populaire.

La Banque Populaire a récompensé huit agriculteurs pour « leur créativité, leur savoir-faire, leur capacité d’adaptation, leur engagement leur dynamisme et leurs innovations ». Ceux-ci ont obtenu le Prix national de la dynamique agricole. Pas moins de 250 dossiers ont été déposés et un jury national de représentants la profession agricole les a départagés.

Pour cause de pandémie, la Banque populaire a remis simultanément les prix 2020 et 2021 dans quatre catégories : Valorisation et Innovation, Initiative Collective, Performance Technique et  Création d’entreprise. C’est dans cette dernière catégorie que s’est illustrée une exploitation de Meurthe-et-Moselle, la Scea du Haut de la Vigne, à Mignéville, dans le Lunévillois. Nathalie et Julien Baccus sont lauréats pour leur démarche et leur dynamisme dans leurs parcours d'installation, leurs rôles dans la communauté, les performances économiques et techniques.  

Reconversion professionnelle

Ancienne coiffeuse, à presque quarante ans, Nathalie Baccus s’est prise de passion pour l’élevage, en travaillant dans une asinerie. Elle décide de s’installer en individuelle en 2017. Son projet initial était l’élevage sur 4 ha d’un troupeau de 40 chèvres laitières bio en plein air avec transformation du lait en fromage (principalement en fromage frais et tome) et de yaourts. Elle distribuait ses produits en vente directe sur le site d’exploitation, via des marchés, des magasins de producteurs et des restaurateurs. Inédit : au démarrage, elle a mis en place un système de parrainage. Contre 25 €/mois ou 250 €/an, chacun pouvait devenir le parrain d’une chevrette et recevait l’équivalent de 25 € de produits par mois. En 2018, elle reprend l’exploitation céréalière de son oncle en système conventionnel de 80 ha et la Scea du Haut de la Vigne est née. Pour répondre à une demande de plus en plus importante sur les marchés locaux et d'une activité de plus en plus soutenue, Julien, son mari décide de la rejoindre.

Vente sur internet

Une petite boutique attenante à la ferme accueille quelques clients mais la vente de leurs produits se pratique essentiellement sur internet, sur les marchés et dans les magasins de producteurs ou auprès des restaurateurs. Un camion magasin leur a aussi permis d’être davantage présents sur les marchés. Le fait d’être présent sur les marchés locaux et d’être connu sur leur zone de chalandise leur a permis de maintenir leur production et la distribution de leurs produits bio pendant la crise de la Covid-19 et même de conquérir de  nouveaux clients. Ils ont en projet d’améliorer leurs conditions de travail en perfectionnant leur salle de traite et l’embauche d’une personne à plein temps pour la transformation.