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Transition agricole et alimentaire, un colloque pour récolter des idées

Près d’une centaine d’agriculteurs, élus, représentants des administrations et des organisations agricoles, universitaires pour construire des chantiers à cinq ans. Photo : JL.Masson
Près d’une centaine d’agriculteurs, élus, représentants des administrations et des organisations agricoles, universitaires pour construire des chantiers à cinq ans. Photo : JL.Masson

L’ALPA, à Haroué, a accueilli, le 11 mars, le colloque « transition agricole et alimentaire : les défis du changement d’échelle ». Organisée par le Pays Terres de Lorraine, cette rencontre s’est déroulée en partenariat avec le Conseil départemental et la Chambre d’agriculture.  

En introduction, Dominique Potier, le président du Pays Terres de Lorraine, a rappelé la nécessité d’œuvrer pour une transition agroécologique durable sur le territoire, tout en indiquant sa solidarité envers le peuple ukrainien. Chaynesse Khirouni, la présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, et Laurent Rouyer, le président de la Chambre d’agriculture 54-, ont assuré qu’il fallait réinterroger le modèle économique et social de l’approvisionnement et que la souveraineté agricole et alimentaire représente un enjeu majeur pour notre pays, dans un monde où transition ne rime plus avec option.

Horizons atteignables

Une expertise internationale des questions alimentaires par Damien Conaré, le secrétaire général de la Chaire agriculture du monde de l’UNESCO, et nationale a été mobilisée tout au long de cette journée. Elle a permis de fixer des horizons atteignables pour les territoires du Toulois, du Saintois et de Moselle et Madon : les expériences pilotes du Marché Intérieur National (MIN) de Toulouse, des jardins d’autoproduction alimentaire de la ville de Grande Synthe (Nord) et du conseil local de l’alimentation du pays des Châteaux (Loir et Cher).

« Les intérêts d’un marché de gros, d’intérêt local ou national sont multiples : logistique, relation commerciale, services additionnels et bien d’autres encore » indiquait Maguelone Pontier, la directrice du Marché d’intérêt National de Toulouse, le second marché de gros de France après Rungis. Stéphane Peultier, le président de l’Association de Production Animale de L’Est (Apal), a expliqué comment la filière viande en Lorraine s’est structurée pour vendre dans les grandes surfaces, sécuriser les débouchés et obtenir de meilleurs prix sans intermédiaires. Huguette Boissonnat, la présidente de l’association « Emplettes et Cagettes » dont le siège est à Toul, a présenté la démarche « De la Dignité dans les Assiettes » mise en œuvre sur Terres de Lorraine depuis 2017.

Des idées nombreuses

Lors des ateliers thématiques, agriculteurs, élus locaux, techniciens et autres acteurs du territoire ont réfléchi à l’avenir agricole et alimentaire de Terres de Lorraine et aux défis du changement d’échelle à relever. Ces échanges ont permis de faire ressortir les chantiers à conduire dans les cinq ans sur les questions de l’accès à la terre, la transmission des exploitations, la structuration des filières, la commercialisation en circuits courts, la communication, les pratiques agricoles et la dignité alimentaire.