L’assemblée générale de la Msa Lorraine, le 10 novembre, a été la première prise de contact grandeur réelle avec les adhérents pour le nouveau directeur général, Arnaud Huet. Il a succédé à Gilles Chandumont, le 1er octobre dernier. Devant près de trois cents participants, il a présenté le rapport de gestion, en portant une attention « à la qualité de service que nous devons à nos adhérents ».
Les contrôles internes ont relevé un taux d’erreurs dans le traitement des dossiers avec incidence financière de 1,7 %. « Très satisfaisant, bien en dessous des standards nationaux », assure le Dg. La caisse centrale a validé les comptes 2022 « sans observations ». Si la très grande majorité des délais de traitement des prestations santé, retraite et familiales respectent les objectifs assignés par les pouvoirs publics, « le délai de traitement des dossiers prestations logement s’est cependant situé juste en deçà de l’objectif », a noté Aranud Huet.
Autres points de vigilance, les mutations des dossiers de prestations familiales entre la Msa et les caisses d’allocations familiales ; ainsi que l’accueil téléphonique « qui constitue, pour nous, une préoccupation de tous les instants ». Le serveur vocal interactif instauré pour optimiser le coût de fonctionnement « peut mettre à l’épreuve votre patience », concède Arnaud Huet. « Il doit s’accompagner d’une prise en compte des situations individuelles d’adhérents moins à l’aise avec ces nouveaux environnements internet et dématérialisés ». Les lignes directes des services non intégrées au serveur vocal ont été communiquées aux adhérents.
Répit à domicile
Le directeur général a ensuite axé son propos sur la politique d’action sanitaire et sociale de la caisse. Il a ainsi levé le voile sur deux projets en cours. La création d’une Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie (Marpa) labellisée Msa est programmée à Rupt-sur-Moselle, dans les Vosges. Elle accueillera des personnes âgées souffrant d’une légère perte d’autonomie. « L’ensemble des partenaires a validé l’étude d’opportunité et a décidé de poursuivre le projet qui doit aboutir à la présentation du projet architectural et à la consolidation du plan de financement », détaille Arnaud Huet.
Autre initiative, en Meurthe-et-Moselle cette fois, lancée par le Conseil départemental, qui prévoit l’instauration d’un service de répit à domicile pour les aidants familiaux s’occupant d’une personne âgée ou handicapée. La Msa gérera la coordination et l’accompagnement, tandis que l’association ADAVIE portera le service à domicile. L’expérimentation débutera sur le Pays-Haut, avant une éventuelle généralisation sur l’ensemble du département, et voire sur le territoire vosgien. Les partenaires ont reçu un avis favorable à leur dossier déposé auprès de la Msa nationale dans le cadre du dispositif « Bulle d’air ». Le service devra répondre à une triple exigence : une solution de répit souple et sécurisante ; un service s’appuyant sur un label, gage de qualité ; favorisant le maintien à domicile des personnes accompagnées. Le directeur général a conclu en précisant que le recrutement de « relayeurs » pouvant intervenir chez les personnes aidées, allait commencer. Le lancement officiel du service devrait se concrétiser « début 2024 ».