
Lundi 17 février, la Ferme des Prun'Elles, à Xammes, a accueilli la conférence de presse de présentation de la délégation meurthe-et-mosellane au Salon de l'Agriculture 2025. Cette année, vingt producteurs et artisans représenteront le département, grâce au partenariat renouvelé entre le Conseil départemental et la Chambre d'agriculture.
Le Salon de l’agriculture est, chaque année, l’occasion de mettre en avant la production et l’artisanat des régions et départements de France. La dynamique initiée en Meurthe-et-Moselle depuis plusieurs années se poursuit, grâce au partenariat scellé entre le Département et la Chambre d’agriculture. La Conseil départemental a notamment débloqué une aide de 45.000 euros pour permettre aux exposants du département de participer au salon.
Dans un contexte difficile, tant sur le plan climatique qua politique, « le Département montre ainsi son soutien à nos agriculteurs et artisans. Le Salon de l’Agriculture est une véritable vitrine des savoir-faire. En Meurthe-et-Moselle, nous sommes des faiseurs mais aussi des taiseux. La modestie c’est bien mais vous devez être fiers de représenter les richesses de notre territoire », affirme la présidente du Département, Chaynesse Khirouni.
Des nouveaux exposants
Une vingtaine de producteurs et artisans, « représentant des productions diversifiées et l’ensemble du territoire », seront présents tout ou partie du Salon de l’Agriculture. Ils se partageront 180 m² découpés en cinq îlots, au sein de l’espace Grand Est. « Avec le Département, nous avions la volonté, il y a quelques années, d’étoffer la délégation de Meurthe-et-Moselle. Le challenge est atteint », se félicite le président de la Chambre d’agriculture, Laurent Rouyer, saluant également la qualité des produits présentés.
Il y a d’un côté les habitués : Fabrice et Michel Vosgien, dont ce sera le 47e Salon de l’agriculture, ou encore les Brasseurs de Lorraine, présents depuis vingt-deux ans. « Cette année, nous venons au Salon avec de nouveaux packaging, des formats de bouteilles renouvelés, de nouvelles recette », confie Régis Bouillon, cofondateur de la brasserie située à Pont-à-Mousson. Et comme chaque année, le SIA est l’occasion du lancement de la bière de printemps.
Bernard Mangin, d’Ô Maribelle à Ochey, fera goûter de la glace aux parisiens, en plein hiver, pour la 9ème année. Les visiteurs pourront également découvrir des innovations boissons, autour de la mirabelle, avec Végafruits, les bergamotes et autres douceurs de la confiserie Aux Portes d’Or de Mont-l’Etroit, les bières de Piggy Brewing Company à Liverdun et de la brasserie des Papi’lles à Anthelupt, les productions de la Maison de la Mirabelle à Rozelieures, et plus particulièrement sa gamme de spiritueux, les véritables Madeleines de Liverdun, et côté artisanat, les cosmétiques et bougies de So Authentic de Leyr.
Sept producteurs Bienvenue à la Ferme
La délégation s’agrandit aussi avec la présence des petits nouveaux : la biscuiterie Marinette, basée à Pompey, qui propose des sablés « à message personnalisable » en forme de cœur géométrique, ainsi que la boucherie William Deflin, à Pulligny, qui travaille de longue date avec des producteurs locaux.
Pour la troisième année, des producteurs prendront place dans le stand tournant « Bienvenue à la Ferme ». Ils sont au nombre de sept à se répartir sur la durée du Salon : l’Earl des Mirabelliers, à Letricourt, la miellerie Poirot à Vaxainville, le Gaec des Brimbelles à Mignéville, le Gaec de la Source, à Bagneux, dont c’est, pour tous, la première participation, ainsi que les Jadinettes à Mandres-aux-Quatre-Tours, la ferme des Prun’elles à Xammes et la brasserie La Troliotte, aux Baroches, dont c’est la 2e ou 3e participation. Tous saluent cette initiative qui leur permet de participer au SIA sans devoir être présents sur l’intégralité du salon.
Rendez-vous est donc pris à Paris Expo - Porte de Versailles, Hall 7.1, à partir de samedi 22 février. La journée de la Meurthe-et-Moselle est programmée le vendredi 28 février. Pour l’occasion, la confiserie Aux Portes d’Or proposera une démonstration de coulée de bergamote suivie d’une dégustation. Et William Deflin confectionnera des pâtés lorrains, sous les yeux des visiteurs, dans l’espace Cooking Show.
Ferme des Prun’Elles : cultiver la passion des fruits et le goût du défiMathieu Mansard s’est installé en 2007 sur une ferme de polyculture-élevage à Xammes. Léna, son épouse, l’a rejoint en 2017 en reprenant un verger de mirabelles, d’abord en tant que double active. En 2020, elle s’installe à titre principal. Le nom de la ferme est un hommage, à la fois, aux mirabelles et à leurs trois filles. Une quatrième fille est venue agrandir la famille en 2024. « Nous n’avons pas eu à changer le nom de l’exploitation », plaisante Léna Mansard. « Désolée pour les Meurthe-et-Mosellans, mais les vergers de mirabelles sont en Meuse, là où elles sont les meilleures », taquine la productrice. En 2018, le couple a implanté 1 ha de verger sur Xammes. « Les groseilles, les framboises et les kiwis ont été un échec », reconnaît la productrice. En 2021, la famille a implanté 1.000 pieds de fraises hors sol. « L’objectif 2025 est de doubler la production et de la mettre sous serre ». C’est en 2021 également, que Léna et Mathieu ont planté une dizaine de variétés de pommiers, « en haie fruitière ». Depuis, poiriers, pêchers, abricotiers, cerisiers… sont venus compléter la gamme de fruits. Léna Mansard souligne « l’importance du rendement, c’est lui qui dicte notre chiffre d’affaires. Mais nous essayons de produire bien. Si possible nous utilisons la lutte bio. Nous travaillons correctement même si ça demande parfois d’intervenir chimiquement ». Pour la transformation, le couple fait appel à des artisans lorrains. Du côté de la commercialisation, « nous avons fait des tests, aujourd’hui nous privilégions la vente directe à la ferme et via la plateforme « Pour de Bon» ». « Être agriculteurs c’est parfois complexe face à la réglementation, aux aléas climatiques… Mais les retours clients sont source de satisfaction », conclut Léna Mansard. |
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