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Lulu bistrot itinérant, la convivialité au cœur de la ruralité

Lucie Sonrier, Vosgienne de 26 ans est à la tête du projet Lulu bistrot itinérant. Photo : M.Falibois
Lucie Sonrier, Vosgienne de 26 ans est à la tête du projet Lulu bistrot itinérant. Photo : M.Falibois

Le samedi 11 mars, Lucie Sonrier inaugurait son bistrot itinérant dans la commune de Damas-au-Bois, aux confins des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle. A peine le projet était-il lancé qu’il rencontrait déjà un grand succès.

Déjà douze communes vosgiennes ont réservé leurs dates pour la tournée de Lulu Bistrot Itinérant et de nombreuses autres étaient en passe de franchir le pas. Le projet solidaire de la jeune Vosgienne a pour ambition de ramener la convivialité et l’échange au cœur de la ruralité. Au volant de sa remorque air Stream, Lucie propose des produits locaux à déguster, tranquillement posé en terrasse. Que vous soyez plutôt bière, vin ou café, vous pourrez accompagner vos boissons de rillettes, saucissons, bretzels ou cookies pour les pauses sucrées.

Lucie Sonrier est âgée de 26 ans, et originaire des environs de Bruyère. « Entre 2015 et 2018, j’ai fait des études de photographie en Belgique et en Angleterre, puis j’ai exercé en tant que photographe à Nancy pendant deux ans et demi dans un studio et à mon compte, raconte la jeune entrepreneuse. En parallèle et depuis mes études, j’ai toujours eu un pied dans le milieu des bars, brasseries et restaurant gastronomique. Finalement c’est vers cet univers là que je me redirige aujourd’hui, à temps plein cette fois-ci». Après avoir voyagé, elle revient s’installer dans les Vosges, avec son compagnon, pour retrouver une certaine qualité de vie.

Ramener des bistrots dans la ruralité

En 2020, avec deux amies, une tatoueuse et une coiffeuse, Lucie Sonrier voulait monter un « tiers-lieu » à Nancy : une partie bar, un salon de tatouage et un salon de coiffure. Le projet n'a pas abouti. « De mon côté j’ai conservé mon envie d’ouvrir un bar et j’ai adapté l’idée à la ruralité. Ma précédente expérience m’avait un peu refroidie alors j’ai décidé de le créer moi-même pour être indépendante » confie Lucie, qui s’est inspirée de projets similaires dans le Sud et en Bretagne. 

Les trois produits phare d’un bistrot : la bière, le vin et le café étaient les incontournables. L’idée est aussi de ramener les bistrots dans la ruralité « pour réintégrer une convivialité ancestrale, aujourd’hui disparue. C’est-à-dire proposer un lieu d’échange où se retrouvent les gens du village pour discuter et recréer du lien».

Accueil très positif de la mairie

La première étape a été de trouver une maison. Un des critères de recherche était de trouver un village où pouvoir déposer une licence pour l’alcool. En itinérant, il faut disposer de la Licence III qui permet de vendre jusqu’à 18 degrés, donc pas d’alcool fort. Il fallait l’accord du maire pour accueillir le projet et faire les démarches pour obtenir la licence. L’accueil de la mairie de Damas-aux-Bois a été très positif. Celui des habitants a été, en général, très enthousiaste. Une fois la maison achetée, Lucie Sonrier s’est mise en recherche d’une remorque, auprès d’une entreprise espagnole qui reprend des véhicules mythiques comme les air Stream et les transforme en remorques.

L’investissement avait été évalué à 45.000 €, mais avec l’inflation il a augmenté à hauteur de 50.000 €. Ce budget comprend l’achat de la remorque et de son équipement : la tireuse, la machine à café et le stock de départ.