
Le 18 avril avait lieu l’inauguration du Cabas 54, épicerie solidaire itinérante lancée en mars, en présence de représentants du Département, de la Préfecture, de la métropole du Grand Nancy et de la Banque Alimentaire.
Apporter de l’aide alimentaire aux personnes en situation difficile, c’est l’objectif du Cabas 54, épicerie solidaire. L’association, présidée par Yves Hoffmann, dispose d'un camion itinérant qui apporte de l'aide alimentaire aux personnes précaires vivant en milieu rural. Elle travaille en étroite collaboration avec la Banque Alimentaire de Nancy et de Meurthe-et-Moselle, qui assure l’approvisionnement. Les deux associations sont situées sur le site du marché de gros, à Vandœuvre-lès-Nancy.
Chaque colis comporte des produits secs – farine, pâtes, riz… - mais aussi des produits frais, fromages, fruits, légumes…. « Les bénévoles préparent des paniers de denrées personnalisés, en fonction du nombre de personnes par foyer, de l’âge des enfants, des éventuels allergènes… L’objectif est vraiment d’éviter le gaspillage alimentaire », explique Yves Hoffmann. Le panier comporte également des produits non alimentaires ; shampoing, dentifrice, savon, alimentation pour les animaux… « Nous sommes missionnés par les services sociaux qui sélectionnent les familles qui ont moins de dix euros par jour de reste à vivre. Nous approvisionnons aujourd’hui une centaine de famille, soit 300 bénéficiaires au total », indique le président. Les bénéficiaires contribuent financièrement à hauteur de trois euros par mois pour une personne seule, cinq euros par mois pour un couple et sept euros par mois pour un couple avec enfants.
Un panier tous les quinze jours
Le camion dessert quatre secteurs : Val de Lorraine, Terres de Lorraine, le Lunévillois te le Saintois. « En fonction des semaines, le camion tourne trois ou quatre jours. Nous livrons chaque famille tous les quinze jours », précise Yves Hoffmann. Au-delà de l’aide alimentaire, le passage des bénévoles offre un lien social précieux, à des personnes souvent isolées. Le Cabas 54 compte quatorze membres bénévoles actifs dont trois qui se déplacent sur le terrain. Que ce soit le Cabas 54 ou la Banque Alimentaire, les deux structures manquent aujourd’hui de bras. « Surtout que la demande ne cesse de s’amplifier », alerte Geneviève Pupil, vice-présidente de la Banque Alimentaire 54.
Pierre-Yves Boiffin, directeur départemental de la cohésion sociale, a également salué l’initiative, « née d’un coup dur, l’arrêt d’une distribution qui ne relevait pas de la Banque Alimentaire, et montée en un temps record. Il est souvent difficile, en milieu rural, de recueillir certains signaux d’alerte. Le Cabas 54 permet de maintenir un lien avec les personnes éloignées du circuit ».