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Jean-Marc Lambert à Leyr : agriculteur et sapeur-pompier volontaire, de père en fils

Jean-Marc Lambert, sapeur-pompier volontaire depuis trente-huit ans et agriculteur depuis vingt-trois ans. Photo : DR
Jean-Marc Lambert, sapeur-pompier volontaire depuis trente-huit ans et agriculteur depuis vingt-trois ans. Photo : DR

Jean-Marc Lambert, âgé de 54 ans, est engagé depuis l’âge de 16 ans chez les sapeurs-pompiers volontaires. Une vocation qu’il allie depuis 23 ans avec son métier d’agriculteur. 

Son père était agriculteur et sapeur-pompier volontaire. C’est tout naturellement qu’à seize ans, Jean-Marc Lambert a rejoint les rangs des sapeurs-pompiers volontaires, mu par la volonté d’aider les autres.

Il fait ses débuts à Leyr avant de rejoindre une brigade de sapeurs-pompiers de Paris. En 1999, il s’installe sur l’exploitation familiale – une ferme en polyculture – élevage allaitant - aux côtés de son frère. Il n’en oublie pas pour autant sa mission de sapeur-pompier volontaire. Il rejoint le centre de secours de Pompey. « J’ai rejoint le centre de secours de Pont-à-Mousson, en tant que chef de groupe, et je suis chef du centre de secours du Val-de-Seille, où je supervise une équipe de vingt-deux pompiers, de tous les âges et de tous les corps de métier, c’est ce qui fait la richesse des échanges », apprécie l'agriculteur.

Spécialiste des risques animaliers

Engagé chez les sapeur-pompiers depuis trente-huit ans, il allie son métier et sa mission de volontariat, depuis vingt-trois ans. Les deux sont loin d’être incompatibles si l’on en croit l’agriculteur. L’avantage d’être en Gaec est qu’il peut s’organiser avec son associé pour gérer les absences. « Et le SDIS 54 a mis en place une application qui permet de se déclarer disponible ou non ». L’agriculteur intervient nécessairement plus dans les périodes plus creuses, que pendant la moisson ou les chantiers d’ensilage. 

Pour Jean-Marc Lambert, être agriculteur est un atout sur certaines interventions en milieu rural et dans les espaces naturels. « Nous avons une certaine connaissance du terrain ». Et le fait d’être plus particulièrement éleveur a aussi ses avantages. Avec son expérience du comportement des animaux, Jean-Marc Lambert s’est fait une spécialité des risques animaliers. « J’interviens spécifiquement sur des faits qui impliquent des animaux ».

A la recherche de volontaires

Être agriculteur, c’est aussi être présent, en journée, sur le territoire rural. Et comme le fait remarquer le commandant Gérald Mahé, en charge du volontariat au SDIS 54, le département manque de sapeurs-pompiers volontaires. « La pénurie concerne surtout les territoires ruraux. C’est en cela que les agriculteurs sont un vivier intéressant », confie le commandant Gérald Mahé. Le covid a stoppé les portes ouvertes et autres actions de communication sur le terrain. « Nous n’avons pas perdu de volontaires, mais nous avons moins formé ces deux dernières années à cause de la crise sanitaire ». Le 128ème congrès national des pompiers, qui doit se dérouler du 21 au 24 septembre à Nancy, sera le cadre du lancement d’une campagne nationale de communication sur le volontariat.

Pour faciliter l’engagement des agriculteurs, une convention existe, de longue date, entre la Chambre d’agriculture 54, le SDIS 54 et le service de remplacement 54, « pour faciliter le remplacement des agriculteurs pendant les heures de formation, qui sont plus nombreuses les trois premières années, et sans que ça ne leur coûte financièrement », explique le commandant Gérald Mahé. 

 

Le SDIS 54 décline la campagne nationale de recrutement de pompiers volontaires avec des figures locales.
Le SDIS 54 décline la campagne nationale de recrutement de pompiers volontaires avec des figures locales.