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Gilbert Thouvenin, «L’homme qui ne veut pas vieillir»

Le paysan de Sornéville livre un témoignage romancé d’une existence mouvementée. Photo : JL.Masson
Le paysan de Sornéville livre un témoignage romancé d’une existence mouvementée. Photo : JL.Masson

Au soir d’une vie marquée par un impressionnant cumul d’épreuves, Gilbert Thouvenin a «voulu témoigner». A travers un récit romancé, il conte sa lutte pour s’installer paysan, face à l’adversité. Et son combat pour surmonter la perte de son épouse et de trois de ses enfants.

Du haut de ses quatre-vingts printemps ou presque, Gilbert Thouvenin cultive depuis toujours une farouche volonté de «garder l’esprit en alerte». Et il lui faut être doté d’une sacrée dose d’abnégation, pour surmonter les épreuves que la vie a placé en travers de sa route. Orphelin de père quelques mois après sa naissance, ce paysan dans l’âme a fait sienne la parole de sa mère adressée à ses enfants «Je ferai de vous des hommes».

La plume pour la troisième fois

Gilbert Thouvenin a des facilités pour apprendre à l’école et se formera à l’agriculture dont il veut faire son métier, en suivant des cours d’hiver à Pixerécourt. Il quittera son village natal de Maixe, pour s’établir à Sornéville, au milieu des années 60. Tout est à créer en reprenant une ferme quasiment à l’abandon, sur laquelle il s’installera en production laitière pour une quinzaine d’années ; avant de prendre une orientation céréalière. Enfin, il joue la carte de la diversification en 1987, créant de toute pièce une entreprise de transport qu’il dirigera jusqu’à l’âge de soixante-quinze ans. Sans négliger l’acquisition et la construction d’immobilier voué au locatif. Cet homme de conviction a, aussi, été très investi dans le monde syndical, coopératif et mutualiste, en présidant notamment la coopérative de matériel de la Moselle (CAAM) au cours de la décennie 80.

Gilbert Thouvenin vient de prendre la plume pour la troisième fois. Un premier livre au début des années 2000 n’avait pas vocation à sortir du cercle familial. Dans son deuxième ouvrage, publié en 2006, sous le titre «Je ferai de vous des hommes», l’auteur ouvrait les pages de son journal intime au grand public. Le récit débutait par le drame ayant emporté son épouse au début de l’été 1997. Elle venait de mettre fin à ses jours, au terme d’une longue période de dépression.

Depuis cette première parution, Gilbert Thouvenin a vécu bien d’autres difficultés d’ordre familial et relationnel dans son milieu de vie. Au point de perdre successivement trois de ses enfants, d’un mal semblable à celui qui avait frappé leur mère.

Homme engagé

«Je voulais témoigner» confie-t-il, en ayant choisi le style du roman, narrant au fil des chapitres, le parcours du personnage principal prénommé «Georges». Un «héros» confronté à l’adversité permanente et à la jalousie, à l’intérieur même de sa famille, dans son environnement professionnel, ou dans son voisinage. Gilbert Thouvenin s’attache particulièrement à «aider ses petits-enfants» qu’il souhaite protéger. A travers ses 320 pages, «L’homme qui ne doit pas vieillir ou les ravages de la bipolarité» transmet aussi une chronique sur l’évolution de l’agriculture qui rappellera des souvenirs à beaucoup. L’illustration sur la couverture n’est autre qu’un dessin de sa fille Laurence «artiste disparue» qui représente un pavot bleu de l’Himalaya.

Le livre comporte également de nombreuses séquences décrivant les notes de voyage de l’auteur, parti souvent en immersion à la découverte d’agricultures étrangères. Gilbert Thouvenin reste un homme engagé en direction d’enfants défavorisés dans le monde, qu’il parraine par l’intermédiaire de l’association «Plan international». Et il rentre tout juste d’une mission au Rwanda, organisée par la branche lorraine d’Agriculteurs Français et Développement International, l’AFDI…

 

L’ouvrage est disponible au prix de 22 €, uniquement auprès de l’auteur, joignable par téléphone : 06.17.62.85.31.