La Ferme de Stan’ a tenu ses promesses. Entre 12.000 et 13.000 visiteurs ont arpenté le Cours Léopold, le temps d’un week-end, pour découvrir la réalité de l’agriculture d’aujourd’hui. L’évènement s’inscrira-t-il durablement dans le paysage nancéien ? La question est posée.
Trombine, Taratata et Taïga, les Jersiaises du GAEC de la Rumont à Faulx, n’en sont pas encore revenues… L’espace d’un grand week-end, elles ont vu défiler « entre 12.000 et 13.000 visiteurs », depuis l’espace qui leur avait été octroyé sur le pôle animal de la Ferme de Stan’, à Nancy.
Mélange d’agriculture et d’écologie
Parmi tout ce public, Maïrame, qui s’essayait pour la première fois au pilotage d’un tracteur à pédales, sur la piste dédiée, sous l’œil protecteur de son papa, Amadou. Ce professeur de physique-chimie goûte avec plaisir « à ce mélange d’agriculture et d’écologie ». Habitant de la ville, il confie « acheter sa viande, exclusivement en boucherie artisanale » et rechercher « des légumes et des fruits de proximité ». Amadou argumente en faveur d’une alimentation de qualité, « même si le contexte d’inflation » pèse sur ses décisions d’achat. S’il ne présente pas le profil du consommateur moyen qui a arpenté les allées du Cours Léopold, le week-end dernier, il pourrait fournir le portrait-robot du citadin, convaincu à la cause d’une agriculture moderne et de qualité. Tel que l’imaginent les Jeunes Agriculteurs de Meurthe-et-Moselle qui ont précisément conçu l’évènement dans un esprit pédagogique ; pour rajeunir l’image d’une profession, au contact quotidien avec la nature et qui évolue dans ses pratiques pour préserver l’environnement.
Antoine Clavel, le président de JA 54, ne cachait pas sa satisfaction à côtoyer ce grand public, en guidant le cortège des partenaires, à l’heure de l’inauguration du samedi soir, pour une déambulation entre les stands. « Plus de 70 % des Français ont une bonne opinion de l’agriculture, mais n’en connaissent pas la réalité, relève-t-il. Nous avons voulu la montrer telle qu’elle est, pas telle qu’elle était ou qu’elle devrait être. Et pourquoi pas susciter des vocations ».
Obligation collective
La présidente du Conseil départemental, Chaynesse Khirouni, salue « cet espace de dialogue entre monde paysan et consommateurs ». Les enjeux planétaires « nous obligent collectivement à réinventer un nouveau modèle de développement » argumente-t-elle. Tous les intervenants ont formulé le vœu que la Ferme de Stan’ s’inscrive durablement dans le paysage évènementiel nancéien. « Notre objectif était déjà de réussir cette première édition », répond modestement Antoine Clavel. Tout en tendant la perche aux financeurs potentiels… qui voudraient s’engager sur le moyen terme.