Vous êtes ici

Ferme de Noire Terre, une ambassadrice de choix pour la biodiversité

Antoine Grojean (à d.) a exposé ses pratiques à Sylvain Mariette, vice-président du Département délégué à la Transition Ecologique. « Mon système me convient ». Photo : H.Flamant
Antoine Grojean (à d.) a exposé ses pratiques à Sylvain Mariette, vice-président du Département délégué à la Transition Ecologique. « Mon système me convient ». Photo : H.Flamant

L’exploitation d’Antoine Grojean, à Villey-Saint-Etienne, fait partie des six fermes ambassadrices de la biodiversité de Meurthe-et-Moselle. Elle a reçu, le jeudi 12 janvier, la visite de Sylvain Mariette, vice-président du Département, délégué à la transition écologique.

Initié en 2019, conjointement par le Département et la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle, le réseau « ferme ambassadrice de la biodiversité » compte six exploitations représentatives du territoire, aux pratiques diverses, mais toutes favorables à la biodiversité, et destinées à être un support de communication afin de sensibiliser la profession agricole et le grand public à la biodiversité.

Vice-président du Département délégué à la transition écologique, Sylvain Mariette a entrepris la visite des différentes fermes du réseau, en présence de Jérémy Jenneson, vice-président de la Chambre d’agriculture. Le jeudi 12 janvier, ils étaient présents à la ferme de Noire Terre, à Villey-Saint-Etienne, pour échanger avec Antoine Grojean sur ses pratiques en faveur de la biodiversité.

Agriculture de conservation

Installé en Gaec avec son père, Antoine Grojean gère seul l’exploitation familiale depuis 2013, date à laquelle Michel Grojean a pris sa retraite. Depuis son installation, il met en œuvre l’agriculture de conservation des sols sur l’exploitation familiale. « Nous ne labourons plus un hectare depuis 2012. Nous avons vendu la charrue en 2013. Et notre tracteur a plus de vingt ans », explique Antoine Grojean. Son leitmotiv ? « Maintenir la biodiversité dans et sur les sols ».

L’agriculteur a diversifié son assolement. Il cultive aujourd’hui colza, blé, orge et pois de printemps, maïs grain, soja et tournesol. Comme le nécessite l’agriculture de conservation, les sols sont couverts en permanence. « Les couverts permettent de nourrir le sol et d’améliorer le taux de matière organique », explique l’agriculteur. Les couverts végétaux bénéficient, en outre, aux animaux. Une partie est effectivement récoltée pour nourrir le troupeau de 70 vaches charolaises.

Les couverts sont également favorables à la population d’abeilles. L’exploitation est impliquée, depuis sa création en 2019, dans l’opération « Cultivons Mellifère », dont l’objectif est d’inciter les agriculteurs à privilégier des couverts mellifères pour fournir des fleurs aux abeilles. « Cinquante agriculteurs participent à l’opération », indique Michel Grojean. Sylvain Mariette salue cette mise en relation entre apiculteurs et agriculteurs. L’Earl de Noire Terre a elle-même une dizaine de ruches connectées, qui lui permettent de suivre l’activité des abeilles.

Antoine Grojean déroule les autres avantages de l’agriculture de conservation des sols : « produire les mêmes rendements mais avec moins de travail et moins de gasoil ». Il alerte le vice-président sur l’utilité du glyphosate. « Il nous permet de détruire les couverts, juste avant de semer les cultures d’automne ».

Concernant la valorisation de la viande, Antoine Grojean travaille avec la CAL Elevage. « En Meurthe-et-Moselle, la viande est essentiellement consommée localement », rappelle le vice-président de la Chambre d’agriculture. L’occasion pour Sylvain Mariette, de réaffirmer l’implication du Département dans l’alimentation du territoire, notamment celle des collèges et autre établissements publics.