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Épicerie solidaire dans la ruralité, faire «bouger son coq» 

Un local prêté, des bénévoles qui s’impliquent et une mise de fonds de 2.000 € (photo d’illustration D. R.) 
Un local prêté, des bénévoles qui s’impliquent et une mise de fonds de 2.000 € (photo d’illustration D. R.) 

Une dizaine d’épiceries solidaires pourraient s’implanter prochainement en Meurthe-et- Moselle rurale. Dans le cadre de l’action nationale «Bouge ton coq», qui repose sur l’engagement citoyen et la valorisation des circuits-courts. 

« Le futur s’écrit au village ». Pour Christophe Brochot, le fondateur du mouvement citoyen « Bouge ton coq », c’est une évidence. 60 % des communes ne disposent plus d’aucun commerce, ce qui pose des problèmes de dépendance et d’absence de lien social. « Nous pensons que l’économie sociale et solidaire a un rôle à jouer », indiquait-il, lors de la présentation de l’action au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, à l’automne dernier. 

Susciter dix projets en Meurthe-et-Moselle 

Plus de soixante-dix épiceries « associatives » ont déjà été implantées dans l’Hexagone, en cinq ans, l’objectif est d’en ouvrir deux mille. Le Conseil départemental s’est engagé à aider financièrement l’éclosion de dix projets à très court terme dans des localités rurales de moins de 3.500 habitants. L’appel à candidature a, dans un premier temps, été fixé avec une date de réponse au 28 février. L’Association départementale des maires et celle des maires ruraux se sont engagées à relayer l’information localement. Familles Rurales soutient également la démarche. 

Bouge ton coq dispose de l’assise juridique qui permet de collecter et distribuer des fonds aux porteurs de projets. Le réseau « Mon EPI » est partie prenante. Il regroupe des épiceries participatives, en leur facilitant la vie, à l’aide d’une plateforme informatique, à la fois boutique en ligne et outil de gestion. Chaque projet  est ainsi doté d’un logiciel de création, de suivi et de gestion des aspects commerciaux. La mise sur pied d’une épicerie participative doit réunir trois conditions. Un local à disposition, souvent prêté par la mairie ; une association citoyenne pour faire fonctionner le commerce ; ainsi qu’une mise de fond, estimée à 2.000 € pour meubler le magasin et financer les premières commandes. 

Les bénévoles consacrent au moins deux heures par mois au fonctionnement de l’épicerie qui n’emploie pas de salarié. Le principe est de rémunérer « au juste prix » les producteurs locaux livrant en circuit-court. Aucune marge n’est appliquée. La commande groupée est un impératif pour limiter les coûts et réduire l’impact environnemental, en limitant les déplacements.