Le comité de pilotage départemental de « France Ruralités » a fait remonter 25 candidatures de communes ou « grappes de communes » pour obtenir le label « Village d’avenir ». A la clé, un accompagnement à l’ingénierie et des soutiens majorés pour leurs investissements.
Un comité de lancement de « France Ruralités » s’est tenu en préfecture le 24 novembre. Il s’agit d’une forme de relance de l’Agenda rural, initié en 2019. Ce plan est assorti de trente deux mesures interministérielles, principalement dans les domaines de la santé, des mobilités, de l’éducation, de l’habitat et du commerce. Il cible les communes de moins de 3.500 habitants. Le comité de pilotage réunit les représentants des maires de ces villages, les partenaires Département et Région, ainsi que l’ingénierie des communes fournie par la Direction départementale des Territoires (Ddt). « Nous travaillons prioritairement à renforcer ce qui existe déjà », explique Adrien Gaubert, sous-préfet de Lunéville et référent ruralités pour toute la Meurthe-et-Moselle. Il prend l’exemple de la reconquête du bâti dégradé, pour laquelle « il faut apporter des solutions ».
25 dossiers devraient aboutir
Un appel à projet « Villages d’avenir » a d’ores et déjà été diffusé dans chaque département, inspiré de l’action « Cœur de ville » mise en œuvre il y a quelques années. Un chef de projet a été recruté, il s’agit de Jean-Marie Didier, basé à la préfecture. Son rôle est d’accompagner les communes qui seront retenues par l’échelon national. 46 dossiers ont été reçus, une première sélection par le COPIL départemental en a retenu 25 et Adrien Gaubert a bon espoir que tous soient labellisés. « Nous avons favorisé les candidatures "par grappes" qui rassemblent plusieurs communes et qui se traduisent par une dynamique sur le territoire», mais en dehors de l’intercommunalité. Le sous-préfet assure qu’un équilibre entre bourgs centres et localités isolées a été observé « avec le souci de descendre jusqu’au rural profond ».
Un des dossiers intègre des objectifs éducatifs « nature », autour d’une école dans la forêt, un cycle de l’eau, une maison de la nature, des jardins « naissances et forêts nourricières » et un projet d’aménagement de chemin vers les étangs. La même commune prévoit un aménagement sécuritaire à l’approche des écoles maternelle et primaire, un aménagement pour les personnes à mobilité réduite et la naturalisation de la cour d’école. Ainsi que la création d’une voie verte et la réhabilitation d’une halle des sports. Un autre dossier, cette fois collectif à plusieurs communes, argumente sa candidature sur la gestion des logements communaux, la rénovation énergétique des bâtiments, la production d’énergie renouvelable, la gestion collective de la ressource forestière, l’organisation d’un service de transport en commun… Deux autres exemples cités par Adrien Gaubert : la création d’un commerce multi-services, la sécurisation des voiries et accès piétonniers. Ou encore la renaturation de l’espace public, des eaux pluviales et la perméabilisation d’un groupe scolaire.
Le résultat de l’appel à projet devrait être rendu public, avant la fin de l’année. Le chef de projet entrera alors dans le concret de l’accompagnement, notamment pour l’ingénierie financière et la coordination de l’ingénierie existante. A la clé, une bonification possible de la dotation d’équipement aux territoires ruraux (Detr) et un meilleur taux de subventionnement du Département et de la Région escompté.
Une autre vague d’appels à projet devrait intervenir à la fin de l’année 2024 pour satisfaire d’autres ambitions du rural profond.