Les présélections régionales des vins de Lorraine pour le concours général agricole se sont déroulées le jeudi 10 février, à Méréville. Malgré une année 2021 compliquée pour les viticulteurs, le millésime semble prometteur et plus typique que les trois années précédentes.
Jeudi 10 février, le restaurant O’Carré d’Art, à Méréville, a accueilli les présélections régionales des vins de Lorraine pour le concours général agricole. Huit jurés, viticulteurs, œnologues et consommateurs avertis ont passé la matinée à goûter puis noter quarante-six échantillons, provenant de douze candidats. Les échantillons, préalablement anonymisés grâce à des bouteilles identiques et numérotées, ont été répartis sur deux tables : une pour les blancs et les gris de l’AOC Côtes de Toul, une pour les rouge de cette même AOC mais également les blancs et les rouges de l’AOC Moselle.
« Nous avons réparti les tables de manière à ce que chacune ait le même nombre d’échantillons à évaluer. Les jurés sélectionnent au maximum 60 % des vins pour la finale, qui aura lieu le 26 février, à Paris. Le modérateur de table écrit un commentaire pour chaque vin, qu’il soit sélectionné ou non. Ainsi, à l’issue du concours, chaque viticulteur aura un retour sur son produit », explique Sandrine Vallin, responsable promotion – communication à la Chambre d’agriculture du Grand-Est, qui organise les présélections sous délégation de la DRAAF.
Pas de défauts majeurs
A l’issue de la finale, 25 % des échantillons seront médaillés, au maximum. « Au domaine de l’Ambroisie, cela fait quelques années que nous ne présentons plus de vins, mais j’attends toujours avec impatience ce rendez-vous. Il donne une idée sur le millésime pour l’ensemble de l’appellation, confie Thomas Colson, viticulteur au domaine de l’Ambroisie et modérateur de la table des blancs et gris de l’AOC côtes de Toul 2021. Aujourd’hui, c’est une belle surprise. Je dois avouer que j’avais un peu peur, avec l’année compliquée et humide que nous avons connue et les difficultés de vinification qu’elle a engendrées. Néanmoins, les vins présentés sont bien finis, très aromatiques, sans acidité marquée. Je pense que nous pouvons remercier le beau temps de la fin août et de septembre. Les vins sont également plus typiques de l’AOC que ceux des trois dernières années, où les étés chauds et secs ont produit des vins très agréables, mais sortant un peu des standard. Et puis, ce qui est remarquable cette année, c’est que tous les vins présentés sont très bons. Nous n’avons pas relevé de défauts majeurs, et s’il y en a de meilleurs que d’autres, même les vins non sélectionnés ne déméritent pas ».
C’est donc avec enthousiasme que les jurés envoient 60 % des vins vers la finale cette année. Sur la table de Thomas Colson, cela représente six blancs et sept gris de Toul. Le viticulteur sera aussi à Paris le 26 février, comme jury. D’ailleurs, il a déjà ses « chouchous » : « il y a de très bonnes choses, et des candidats pour des médailles d’or », conclut-il.