Jeudi 5 décembre avait lieu la remise des prix du concours départemental de jugement d’animaux par les jeunes. Rencontre avec les lauréats : Ylona, Flavie et Othilie, en deuxième année de Bts PA, et Léo-Paul actuellement en Terminale STAV.
Chaque automne, le lycée agricole de Pixérécourt organise le concours départemental de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ). L’édition 2024 a été organisée en deux temps : le 2 octobre, c’est dans l’enceinte du lycée agricole de Pixérécourt que se sont déroulées les finales Prim’Holstein, ovin et équin. Le concours allaitant Limousin a eu lieu quelques semaines plus tard, le 21 novembre, au Gaec du Pâtural à Flirey.
Les résultats ont été dévoilés le 6 décembre. Ylona Chaumont (Prim’Holstein), Flavie Foury (équin), Othilie Leclerc (ovin) et Léo-Paul Grandidier (Limousin) se sont qualifiés. Ils représenteront la Meurthe-et-Moselle au Salon de l’Agriculture, en février prochain.
La passion des animaux
Originaire du Saintois, Ylona Chaumont n’est pas issue d’une famille d’agriculteurs. « Mon père a été ouvrier agricole pendant vingt ans ». Mais vivant en milieu rural, « j’ai baigné dans l’ambiance agricole depuis toute petite. C’est vraiment le contact avec les animaux qui me passionne ». Après un bac STAV réalisé au campus de Mirecourt, elle est aujourd’hui en deuxième année de BTS productions animales au CFA de Pixérécourt.
Si elle a choisi la voie de l’alternance c’est « pour acquérir une expérience professionnelle ». Ylona effectue son apprentissage dans un élevage Charolais. Rien ne la prédestinait donc à obtenir la première place du concours de jugement de bétail… en Prim’Holstein ! « Ça a été une vraie surprise ». Si elle avoue ne pas s’être entraînée avant la finale départementale, Ylona confie vouloir trouver du temps pour le faire avant la grande finale de Paris. « Mes parents vont m’accompagner ». Malgré tout, elle avoue « être un peu stressée ».
Pour la suite Ylona n’a pas encore statué sur son avenir. « Soit je poursuis par une licence productions animales, toujours en apprentissage, soit j’arrête après le BTS ». Son rêve est de devenir soigneur animalier, mais la jeune fille est consciente « que c’est difficile d’y parvenir. Si je n’y arrive pas, je me redirigerais vers le milieu agricole ».
Objectif 1ère place à Paris
Originaire de Lesse, en Moselle, Léo-Paul est le fils d’Alban Grandidier, éleveur de vaches Limousines, connu dans le milieu des concours de la race. « Je baigne dans les concours depuis tout petit. Nous participons chaque année à Agrimax et un an sur deux à Verdun Expo ou Stan Elevage », confie Léo-Paul.
Le jeune homme est actuellement en Terminale STAV. Il participait pour la première fois au concours de pointage. C’est tout naturellement qu’il s’est classé premier. Son objectif est désormais « de décrocher la première place » à la finale à Paris, en février prochain. Et Léo-Paul va s’en donner les moyens. Il va s’entraîner dans l’élevage familial mais aussi dans d’autres élevages de la région « pour voir différents types d’animaux. J’aimerais aussi rencontrer un professionnel du jugement pour qu’il me transmettre ses conseils ».
Pour l’avenir, Léo-Paul souhaite poursuivre par une formation d’ingénieur. « Mon père ne m’attend pas sur l’exploitation. Mes parents m’incitent à faire des études. J’ai aussi envie de voir autre chose, de voyager à l’étranger et d’engranger des expériences professionnelles que je pourrais rapporter, plus tard, sur la ferme ».
Pour le concours équin, la lauréate n’est pas une inconnue : Flavie Foury avait déjà obtenu la première place et participé à la finale parisienne en se classant deuxième en 2024. En octobre, Flavie s’est une nouvelle fois classée première en équin. C’est avec moins d’appréhension que la jeune fille se présentera sur le ring parisien en février prochain. Son objectif : la première marche du podium. Pour y parvenir, elle souhaiterait pouvoir s’entraîner en amont.
Fille d’un père agriculteur et d’une mère à la tête d’une pension équine, la jeune fille est actuellement en deuxième année de BTS productions animales au lycée. Flavie aimerait poursuivre par une licence, toujours en productions animales. « Je suis fille unique, la question de l’installation se posera un jour ». Mais son souhait est, auparavant, d’acquérir de l’expérience à l’extérieur.
Vocation vétérinaire
Dernière lauréate, Othilie Leclerc, mosellane d’origine et non issue du milieu agricole. « Depuis toute petite, j’ai développé une passion pour les animaux. Je me destine aujourd’hui au métier de vétérinaire », confie la jeune fille. Après un bac général passé à Metz, elle a choisi de poursuivre par un BTS en productions animales à Pixérécourt. Elle est aujourd’hui en deuxième année. Ses apprentissages en BTS ont conforté sa vocation. Elle prépare actuellement les concours à l’entrée en école vétérinaire. « C’est assez dense en termes de charge de travail ».
Ça ne l’a, cependant, pas empêchée de participer, il y a quelques semaines, au concours de jugement de bétail dans les catégories ovins, équins et Prim’Holstein. C’est dans le concours ovin qu’elle s’est distinguée. « C’était une bonne surprise ». La grande aventure parisienne va bientôt se profiler et Othilie aimerait pouvoir s’entraîner sur les moutons de la ferme de Pixérécourt mais aussi dans d’autres élevages, « pour me tester sur différentes races. Nous ne savons pas à l’avance laquelle nous allons pointer à la finale à Paris ».
Othilie voit cette finale parisienne comme « du bonus », une opportunité « de prendre de l’expérience. Le but est aussi de s’amuser ». Othilie a la chance de pouvoir bénéficier de l’expérience de Flavie, qui a connu une finale de pointage au SIA en 2024. De quoi la rassurer.