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"A la croisée des chemins", le récit de Michel Marchal

Michel Marchal a choisi le coquelicot pour la couverture de son livre. Cette fleur qui avait déserté les campagnes, sous l’effet du désherbage, renaît aujourd’hui, grâce à l’amélioration des pratiques.
Michel Marchal a choisi le coquelicot pour la couverture de son livre. Cette fleur qui avait déserté les campagnes, sous l’effet du désherbage, renaît aujourd’hui, grâce à l’amélioration des pratiques.

L’ancien maire de Bures, Michel Marchal, paysan retraité, élu en politique, livre le récit d’un parcours, éclectique et intense. Et ses interrogations sur le métier d’agriculteur. En près de cinq cents pages, il croise les multiples étapes de son cheminement.

« Je n’ai jamais été attiré par l’écrit, je suis plus un homme de l’oral », confie Michel Marchal. Et pourtant… Deux ans à  peine après avoir couché sur le papier les vingt premières années de sa vie, à la ferme Saint Pancrace à Bures (« Ce temps passa si vite »), le conseiller départemental de Baccarat livre le récit détaillé de son parcours professionnel et politique. La période du confinement lui a laissé un peu de temps pour reprendre la plume. Dans « A la croisée des chemins », Michel Marchal situe les étapes de son cheminement, en regard des grands évènements du monde. Le paysan, aujourd’hui retraité, revendique une grande indépendance d’esprit, ce qui ne l’empêcha pas de s’engager en politique. Si on ne peut lui contester sa sensibilité de droite affirmée, il confesse « ne jamais avoir été encarté ». 

Tiraillé entre bio et conventionnel 

Une époque de sa vie a profondément marqué son esprit, celle de son service militaire à Djibouti. Son retour en France, à la fin des années 60, coïncidera avec son installation dans le métier. On sent Michel Marchal tiraillé entre l’implication de son beau-frère, au rang des pionniers de l’agriculture biologique, et l’exemple de son oncle, apôtre du développement de la productivité agricole. « Avec mon frère, nous ferons le choix de l’agriculture conventionnelle », écrit-il, avant de raconter dans le détail quelques évolutions techniques qui rappelleront bien des souvenirs à toute une génération. 

L’engouement pour l’intercommunalité 

Le parcours de Michel Marchal s’inscrit aussi sur le terrain politique. Elu maire de Bures presque à son corps défendant, il prendra en mains la question des écoles en créant un syndicat scolaire. La présidence de la communauté de communes du Sânon est sans conteste « la responsabilité dans laquelle », il s’est « le plus éclaté ». Michel Marchal s’inscrira dans les pas de son père Emile, en entrant à son tour au Conseil général en 2004, non sans avoir ferraillé, sur son canton d’Arracourt. En 2015, il sera élu conseiller départemental, toujours d’opposition, du nouveau très grand canton de Baccarat. Ce qui ne l’empêche pas d’être reconnu par la majorité comme son représentant sur ce territoire.