A la tête des éleveurs Charolais de Moselle depuis dix ans, Jean-Claude L'Huillier vient de passer la main à Laurent Broquard. Nouveau président et nouveau nom pour l'association, désormais baptisée L’orN Charolais. La nouvelle équipe souhaite initier des vocations chez les jeunes éleveurs de Lorraine.
«Cela fait dix ans que je présidais l’association des éleveurs de Charolais de Moselle», rappelle Jean-Claude L’Huillier. Mais aujourd’hui ce passionné de l’élevage, en général et de la race Charolaise en particulier, a pris sa retraite. L’exploitation a été reprise par sa fille. Il assure cependant qu’on le verra encore longtemps sur les rings. «Cette passion, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas», prévient l’éleveur.
Concernant la présidence de l’association, le relais est bien passé lui aussi, «la nouvelle équipe va pouvoir aller plus loin et porter de nouveaux projets», explique Jean-Claude qui a pleine confiance en son successeur, Laurent Broquard.
Nouveau périmètre d'action
Nouvelle équipe, nouveau périmètre et nouveau nom, L'orN Charolais. Laurent Broquard entame son mandat avec des projets. Cet éleveur de 45 ans est installé en Gaec avec son frère à Salonnes. L’exploitation compte 330 ha et 170 vaches, Charolaises évidemment, y vêlent.
Le travail se réalise en équipe sur la ferme, et c’est en équipe aussi que Laurent envisage le pilotage de l’association. «C’est une équipe de passionnés qui se connaissent bien depuis longtemps», explique le nouveau président de l’orN Charolais, «un nouveau nom pour montrer notre motivation à initier des vocations chez les jeunes éleveurs au-delà de la seule Moselle», développe Laurent. Le périmètre d’action s’ouvre donc plus largement en Lorraine, même si l’association comptait déjà des éleveurs au-delà de la Moselle. Un éleveur de Meurthe-et-Moselle, Julien Georges, a d’ailleurs fait son entrée au bureau de l’orN Charolais. Installé à Rouves, il s’était distingué au dernier Salon de l’agriculture, en présentant son taureau «Parfait».
«Le noyau soudé» de l’équipe rapprochée du nouveau président souhaite organiser «l’achat d’un taureau en commun». Il est question d’acquérir un niveau de génétique difficilement accessible individuellement. Laurent Broquard envisage «la diffusion de doses à moindre coût pour les éleveurs engagés».
Le groupe programme des visites d’élevages dans le berceau de la race Charolaise et s’affiche ouvert à toutes les bonnes idées. De quoi nourrir les débats de la prochaine assemblée générale de l’orN Charolais qui doit se tenir jeudi 4 mai prochain à Colligny, chez Jean-Philippe Weisse.