Au terme de vingt ans de lutte sans relâche contre l’IBR et la BVD, le Gds savoure « deux belles réussites », pour lesquelles le département est plutôt bon élève. Mais dans le domaine sanitaire, il n’y a jamais de répit. La besnoitiose et la paratuberculose sont « sous surveillance ».
Retour en présentiel, au Domaine de l’Asnée, à Villers-lès-Nancy, pour l’assemblée générale du Groupement de Défense sanitaire (GDS), le 10 décembre. Le président, Dominique Colin, a rappelé le parallèle entre la gestion de la Covid-19 et tous les protocoles utilisés en élevage face aux différentes pathologies : vaccination, isolation, limitation des déplacements…
La cheffe du service santé et protection animale et d’environnement de la Ddpp, Virginie Carolus, a brossé un panorama plutôt rassurant de la santé animale sur le département. Elle a toutefois détaillé la situation évolutive de l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène qui sévit depuis quelques semaines, dans le périmètre des endroits fréquentés par les oiseaux migrateurs. Les mesures de précaution mises en œuvre visent à prévenir la contamination des élevages domestiques et son extension à la faune sauvage.
Eviter l’installation de la besnoitiose
En passant en revue les maladies réglementées, la directrice du Gds, Corinne Cierco, apprécie pouvoir annoncer bientôt « le bout de l’action pour l’Ibr et la Bvd ». Vingt ans de prophylaxie assidue ont permis de passer de 64 à 28 élevages positifs à l’IBR sur le département, divisant par cinq le nombre de bovins infectés. Autant dire une longueur d’avance « sans pression » sur l’objectif national d’éradication prévu pour 2027.
Quant à la BVD, il ne reste que 9 élevages positifs contre 40 en 2001, aucun coup dur depuis deux ans et 96 % des bovins sont « non-IPI ». Au terme de quatre années de bouclage spécifique, tout le nord du département jusqu’à l’Est de Nancy et la Seille vont migrer, soit une centaine de cheptels, d’une surveillance boucles à des prélèvements sanguins. Le passage en « phase 2 » doit être réfléchi, afin de ne pas perdre le travail accumulé jusqu’à présent. Deux dossiers qualifiés par Dominique Colin de « belles réussites ».
Le GDS suit également de près l’évolution de la besnoitiose, pour laquelle 63 cheptels sont actuellement infectés sur 12 départements du Nord-Est. « Nous voulons éviter l’installation de cette pathologie et accompagner les éleveurs », rassure Corinne Cierco. Face à cette maladie qui n’est ni contagieuse, ni réglementée, aucun moyen de lutte n’existe, en particulier pas de vaccin.