Installées à Hériménil, c’est en voisines qu’Émeline et Marcelline Clauss participeront à Élevage en fête. Le samedi 10 septembre, elles emmènent quatre génisses et trois vaches au concours départemental Prim’Holstein. Un évènement qu’elles connaissent bien puisque leur première participation remonte à 2008.
C’est en plein confinement, en mars 2020, qu’Émeline Clauss s’est installée sur l’exploitation familiale. Marcelline, sa sœur, l’a rejointe au mois de mai de la même année. Les deux sœurs ont pris la suite de leur papa, Gérard. « Avec le confinement, les administrations étaient fermées, ça n’a pas été simple pour faire les démarches », reconnaissent les deux jeunes filles. Mais il en aurait fallu plus pour les décourager.
Elles se sont installées avec l’objectif de se spécialiser en lait. Si leur papa produisait 350.000 litres de lait par an, elles peuvent désormais en produire 800.000 litres. Le troupeau compte actuellement 70 vaches laitières. Et l’exploitation s’étend sur 171 ha, dont 70 ha d’herbe et le reste en cultures. Pour pouvoir augmenter le troupeau tout en produisant dans de bonnes conditions, « aussi parce que nous devions faire la mise aux normes » précise Emeline, les deux sœurs ont construit un nouveau bâtiment avec robot de traite Lely Astronaut A5, robot racleur Lely Collector, bardage et charpente bois et filets brise vent.
Et, ce qui n’était pas prévu au départ, les deux éleveuses ont fait le choix d’une toiture isolée. « C’est un surcoût mais on a vraiment vu l’intérêt cet été, il faisait moins chaud dans le bâtiment que dehors. Nous n’avons pas eu de grosses pertes de production de lait », explique Marcelline. Les animaux ont investi le nouveau bâtiment en novembre 2021 et le robot de traite a été mis en route le 1er décembre.
Une « petite vache bien faite »
« La génétique, nous nous y sommes intéressées à partir du moment où on a fréquenté Stan Élevage », se remémore Émeline. C’était il y a quatorze ans.
Aujourd’hui, les deux sœurs privilégient « les vaches fonctionnelles qui remplissent bien. Nous faisons de plus en plus attention au lait et aux taux. Nous sélections aussi sur le poste mamelles et sur les pattes ». Elles ont, en effet, vu les problèmes de locomotion augmenter avec le passage aux logettes. En bref, elles recherchent « une petite vache bien faite. Nous ne cherchons pas à faire des vaches pour les concours. Les concours c’est un plus ».
Si, en 2021, Émeline et Marcelline n’ont pas participé à Élevage en fête parce qu’elles étaient en plein travaux dans le bâtiment, elles ont hâte de retrouver le ring, le samedi 10 septembre prochain, pour le concours départemental Prim’Holstein. « Lunéville n’est pas loin et il y a vraiment une bonne ambiance », apprécient les deux sœurs. Elles seront présentes avec sept animaux en concours : quatre génisses et trois vaches. « Les concours sont un plaisir avant tout. Stan Élevage, c’est une compétition mais dans un bon état d’esprit, c’est un moment d’échanges. Nous avons pu progresser au fil des années grâce aux conseils des autres participants », confient Émeline et Marcelline.
Retrouvez le reportage complet dans Le Paysan Lorrain du 09 septembre 2022.