L’herbe d’automne, une biomasse à ne pas négliger, rappelle le groupe Herbe et Fourrages Grand Est.
Avec le retour des pluies en fin d’été, la croissance de l’herbe a pu reprendre timidement sur certains secteurs dès fin août et de manière plus significative et sur l’ensemble de la Lorraine vers le 15 septembre. Après avoir bien entamé les stocks pendant presque huit semaines en été, l’herbe d’automne est une biomasse à ne pas négliger et à valoriser sous forme de pâturage ou de récolte.
Gestion des pâtures
Pour ne pas gâcher, ou à l’inverse surpâturer l’herbe d’automne disponible, il est essentiel d’adapter son chargement à la croissance du moment (mesurée entre 20 et 60 kg MS/ha/j en octobre en Lorraine). A titre indicatif, avec un tel niveau de pousse, et un chargement de 70-80 ares/UGB, cela représente 100 % des besoins en allaitant. En fonction de la surface disponible et de la croissance, la ration quotidienne pourra être complétée à l’auge. L’objectif est de ne pas donner à volonté pour privilégier la consommation des pâtures, économiquement plus intéressante. Lorsque le temps deviendra plus froid avec moins de pousse, les chargements seront allégés en ne laissant pâturer que les animaux à besoins modérés. Ce pâturage d’arrière-saison pourra perdurer tant que la portance sera là et avec une complémentation en paille ou foin.
Attention à la hauteur de votre herbe
Avant d’entrer en repos hivernal, vos prairies, qu’elles soient pâturées ou fauchées, doivent être idéalement à 5-6 cm (10 cm pour la luzerne) pour ne pas pénaliser la repousse printanière. En effet, avec un couvert trop bas, la photosynthèse et la reconstitution de réserves en bas de tige et dans les racines avant le repos hivernal ne seront pas optimales. Avec un couvert trop haut, l’excédent de masse morte favorisera les maladies fongiques qui pourraient potentiellement se retrouver dans le futur fourrage récolté. Il sera également nécessaire d’enlever les dernières bottes d’enrubanné des parcelles.
Un ébousage d’arrière-saison sur les pâtures ayant beaucoup de bouses non dégradées aura pour objectif de favoriser une répartition plus homogène des éléments minéraux. A réaliser dans de bonnes conditions de portance. Les apports de matière organique solide (fumier, compost) seront à privilégier en cette période également.
