Parmi les participants au concours régional Limousine, figure Bertrand Henquel. Cet habitué des concours a transmis sa passion à sa fille Hortense, et à Bastien Caillet, un ancien stagiaire.
Bertand Henquel connait bien les concours, en témoignent les nombreuses plaques accrochées dans la cour de la ferme. La première date de 1992, avant que Bertrand ne s’installe à la suite de son père en 1998. Depuis, il n’a pas arrêté. « Nous participons surtout aux concours régionaux, indique l’éleveur, mais au cours des années, nous sommes montés une dizaine de fois au national ».
Il élève 65 mères limousines, à Fléville-devant-Nancy et Coyviller, un site qu’il a repris de son oncle en 2016. « A ce moment-là, j’ai agrandi le cheptel, passant de 50 à 65 vêlages par an. Toutefois, je ne souhaite pas augmenter davantage », explique-t-il. Bertrand Henquel élève toutes les génisses, « pour avoir plus de choix pour le renouvellement », et vend les vaches de réforme, quelques-unes par an en vente directe à la ferme, le reste dans les magasins de la Ferme des Fruitiers. Les veaux mâles sont vendus en majorité comme broutards. « Nous plaçons les meilleurs veaux à la station de Lanaud, et nous en vendons certains ici, comme reproducteurs », ajoute l’éleveur.
Sept animaux à Lunéville
Les concours de l’automne coïncident avec les vêlages chez Bertrand Henquel. « Les vêlages commencent le 15 août, pour éviter le pic de chaleur, et que les veaux profitent encore d’un lait produit à l’herbe », explique-t-il. La majorité des vêlages se déroulent jusqu'au 15 octobre.
Préparer seul les animaux pendant les vêlages devenait trop lourd pour l’éleveur. Heureusement, sa fille Hortense et Bastien Caillet, qui a réalisé plusieurs stages pendant ses études chez Bertrand Henquel, sont là pour l’épauler. « Les jeunes aiment aussi les concours, alors nous avons décidé de continuer », se réjouit Bertrand Henquel. Cette année, ils présenteront sept animaux à Lunéville : deux veaux mâles, trois génisses et un couple vache-veau.
« J’aime beaucoup la convivialité des concours, échanger avec les autres éleveurs, savoir où ils en sont dans le progrès génétique, explique Bastien Caillet. C’est également intéressant de voir les descendants d’animaux qui viennent de l’élevage de Bertrand ». Bastien entraine les animaux à marcher, et en présentera lors du concours régional. « C’est important de développer une complicité avec l’animal, ainsi il reconnait mon odeur, et sera plus rassuré lors du concours. Il faut aussi lui parler. Pendant la présentation, il faut penser à bien placer l’animal, pour qu’il soit le plus élégant possible, et que le juge puisse apprécier au mieux ses qualités », explique le jeune homme.
De toutes les catégories, celle qu’il préfère est le couple vache-veau. « Je trouve que c’est le plus intéressant, car on voit un animal, et sa suite. Pour cette catégorie, il faut trouver une paire harmonieuse, avec une belle vache, et un beau veau. Il faut aussi que les deux se ressemblent ». Ce sont Niçoise et Ticket qui représenteront la ferme à Lunéville. « Niçoise est une belle vache, avec un bon bassin ».