Lors de l’assemblée générale du Groupement de défense sanitaire, le 6 décembre dernier, au stade Marcel Picot, à Nancy, la présidente du GDS apicole 54, Liliane Macadré, a attiré l’attention sur la problématique du frelon asiatique.
« Un réel problème pour les apiculteurs, mais pas seulement ; en réalité pour toutes les personnes qui se retrouvent avec un nid ». Le « frelon à pattes jaunes » -ce qui le distingue du frelon européen, de même que sa taille légèrement plus petite- est pratiquement présent partout sur la Meurthe-et-Moselle.
Le cycle de vie débute au printemps, lorsque les reines fondatrices sortent de l’hibernation, dès que les températures dépassent 12° pendant plusieurs jours consécutifs. Le nid grossit progressivement jusqu’à constituer quinze cellules formées de bois et d’eau, pour accueillir la ponte. La durée de vie des ouvrières est d’environ quarante jours. Le nid va grossir et va devenir dangereux pour l’homme. Liliane Macadré cite l’exemple d’une personne ayant été piqué quatorze fois, avant d’avoir pu se réfugier dans sa voiture.
Ne pas s'approcher
« Nous répercutons le plan de lutte national, explique la présidente. Le piégeage des fondatrices au printemps est en cours d’établissement ». L’objectif est de positionner un référent local par quartier. Les grandes villes comme Nancy sont « envahies ». Le conseil au grand public est de « ne pas s’approcher. Seuls les désinsectiseurs peuvent intervenir, toujours latéralement, jamais par-dessous ». Trois types de pièges sont reconnus comme adaptés à la lutte.
Liliane Macadré explique qu’un nid de frelons asiatiques consomme 11 kg d’insectes, prélevés sur la nourriture des oiseaux. Il ne reste guère que le guêpier d’Europe comme prédateur, mais cet insecte est en voie de disparition. Le frelon asiatique est particulièrement résilient.