La ferme des tissages, à Roville-devant-Bayon, ouvrait ses portes le 1er décembre dans le cadre de l’expérience tour DeLaval. L’occasion de présenter leur récente installation des robot VMS V310.
Pour les vingt-cinq ans de la robotique chez DeLaval, le constructeur suédois organise un tour de France pour faire découvrir ses produits. Cet « Expérience tour », comptera plus d’une centaine de dates entre 2022 et 2023, sur tout le territoire national. Le 1er décembre, c’est la Ferme des Tissages, à Roville-devant-Bayon, qui accueillait la manifestation, organisée en partenariat avec le groupe Ackermann et l’appui des Jeunes Agriculteurs pour la restauration. Environ 200 personnes ont passé les portes de la ferme de Paul, Odile et Luc Champouillon.
Les trois éleveurs laitiers traient une centaine de vaches, en majorité des Prim’Holstein. Le troupeau compte toutefois 30 % de brunes, quelques croisées, montbéliardes, et même une normande. Ils exploitent 246 hectares et engraissent des taurillons. La question du passage au robot de traite s’est posée lors de l’installation du fils, Paul. « La salle de traite était vieillissante, et mes parents souffraient de douleurs physiques. De plus, dans dix ans, ils seront en retraite, et il fallait que je puisse envisager de continuer seul la production laitière », explique le jeune éleveur. Le choix s’est porté sur deux robots de traite DeLaval VMS V310, « toutes options », indique Francis Pierron, commercial pour Niess MAE.
Confort, gain de temps, performance
Cela fait tout juste un an que les robots sont en place, après une année de travaux pour réaménager le bâtiment. « Nous avons construit beaucoup de choses nous-même », précise Paul Champouillon. Et pour l’instant, l’éleveur est pleinement satisfait. « Je souhaitais investir dans un robot pour trois raisons : confort, gain de temps et performance. Aujourd’hui, les trois objectifs sont remplis ».
C’est d’ailleurs pour l’objectif de performance que la famille Champouillon a choisi d’investir dans des modules complémentaires : comptage cellulaire, suivi d’activité des génisses mais surtout, suivi de reproduction des vaches. Si ces données sont si importantes pour les éleveurs, c’est qu’ils inséminent eux-mêmes. « J’ai toujours connu mon père inséminer lui-même, indique Paul. Nous aimons l’autonomie que cela nous apporte, et le fait de gérer le troupeau de A à Z. C’est intéressant, je trouve que cela enrichit le métier ».
Pour l’éleveur, les données fournies par les robots ne sont pas le seul gage de performance. « Les robots engendrent plus de traites par vache et par jour. Ainsi, nous gagnons en kilos de lait par vache. Pour l’instant, nous sommes autour de 30 kg, mais j’aimerais bien pousser un peu cette productivité », explique Paul. A l’avenir, il souhaite également augmenter la taille du troupeau, autour de 120 vaches, « pour mieux rentabiliser les deux robots ».