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Une enquête sur les dommages des corvidés en Meurthe-et-Moselle

 Les corvidés sont de plus en plus nombreux et engendrent des dégâts aux cultures agricoles. Photo Arvalis Institut du végétal.
Les corvidés sont de plus en plus nombreux et engendrent des dégâts aux cultures agricoles. Photo Arvalis Institut du végétal.

Les corvidés (corbeau freux, corneille noire, voire dans certains secteurs le choucas des tours), sont de plus en plus nombreux et engendrent des dégâts aux cultures agricoles. Des moyens d’effarouchement et de destruction existent mais s’avèrent peu efficaces, car souvent menés individuellement.

Afin de mettre en place des actions collectives et ciblées, la FDSEA, la Chambre d’agriculture et les Jeunes agriculteurs lancent une campagne d’enquête auprès de tous les exploitants du département. Le but est de recenser les dégâts aux cultures qui peuvent être imputés aux corvidés pour maintenir le classement du corbeau et de la corneille noire sur la liste des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts.

Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

Le corbeau freux et la corneille noire sont classés parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ex « nuisibles »), ce qui permet des opérations de piégeage et de destruction à tir. Le choucas des tours, autre corvidé plus petit que ses compères, est une espèce protégée.

Les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts sont classées pour au moins un des motifs définis à l’article R 427-6 du Code de l’environnement : dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ; pour assurer la protection de la faune et de la flore ; pour prévenir des dommages importants aux activités agricoles ; forestières et aquacoles ; pour prévenir les dommages importants à d’autres formes de propriété (ce dernier motif ne s’applique pas aux espèces oiseaux).

Modalités de régulation

Le corbeau freux et la corneille noire étant classés ESOD, plusieurs opérations de destruction sont possibles. Ils peuvent d’une part être piégés toute l’année et en tout lieu par la mise en place de cages à corvidés. L’utilisation de ces cages doit rester sous le contrôle d’un piégeur agréé par le préfet. D’autre part, les deux espèces peuvent être détruites à tir sur autorisation préfectorale. En plus d’être classés ESOD, le corbeau freux et la corneille noire sont des espèces chassables, ce qui permet des opérations de tir durant la période d’ouverture générale de la chasse. Lorsqu’il est autorisé, le tir peut s’effectuer dans l’enceinte de la corbeautière, mais il est interdit dans les nids.

L’arrêté préfectoral fixant la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts doit s’appuyer sur des éléments factuels, recueillis, entre autres, par la profession agricole. A défaut de données suffisantes, les espèces sont susceptibles d’être retirées de la liste entrainant par la suite la suppression des mesures de destruction. Pour apporter votre contribution, un questionnaire est disponible auprès de la FDSEA, la Chambre d’agriculture ou les Jeunes agriculteurs, sur leurs sites internet et réseaux sociaux respectifs ou sur papier sur demande.