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La récolte du maïs fourrage s'annonce tardive

En Meurthe-et-Moselle, l'ensilage ne devrait pas intervenir avant le 5 septembre, selon les estimations. Photo : FarmerSeb.
En Meurthe-et-Moselle, l'ensilage ne devrait pas intervenir avant le 5 septembre, selon les estimations. Photo : FarmerSeb.

Arvalis et ses partenaires présentent une première cartographie des dates prévisionnelles de récolte du maïs fourrage sur le territoire hexagonal. Deux séquences sont représentées, elles sont à mettre au regard des deux périodes de semis imposées par des conditions météorologiques difficiles en début de campagne. 

Les deux cartes modélisent l’état d’avancement de la maturité des maïs fourrage correspondant à l’atteinte du stade de 32% de matière sèche plante entière, soit le stade le plus propice à la récolte. Elles sont représentatives de deux périodes de semis successives – dans le contexte d’une année atypique – : une première période correspondant aux semis de fin avril à mi-mai et une seconde correspondant aux semis de fin mai à début juin.

Les premiers chantiers de récolte devraient intervenir avant le 31 août dans le sud de la région Centre-Val de Loire, en Midi-Pyrénées, dans le Limousin et en Rhône-Alpes. En revanche, on peut noter qu’il y aura un étalement important des dates de récolte, et potentiellement des récoltes tardives, soit après la mi-octobre, pour les semis de juin.

Estimation de la date de récolte pour le premier créneau de semis 2024 (utilisation des données météo médianes) carte établie le 26/07/2024


Estimation de la date de récolte pour le second créneau de semis 2024 (utilisation des données météo médianes) carte établie le 26/07/2024

Retour sur le début de campagne : des semis de maïs fourrage tardifs et étalés dans le temps

Du nord au sud de la France, les conditions et les dates de semis ont été très variables cette année. Les premiers semis de maïs fourrage ont démarré les derniers jours du mois d’avril jusqu’au 10 mai. Sur les deux-tiers sud de la France, les conditions humides ont perduré les 15 premiers jours de mai avec d’importantes quantités de pluie entrainant le décalage des dates de semis, parfois même des resemis. Les chantiers de semis ont repris sur la dernière décade de mai pour se poursuivre jusque courant juin. Contrairement à l’année dernière, le mois de juin, plus froid que la médiane des dix dernières années – et plus particulièrement dans le quart nord-est –, n’a pas permis de rattraper le retard pris.
 

Méthodologie

Cette année, l’estimation des dates de récolte du maïs fourrage profite d’une nouvelle méthodologique. Pour chaque département comportant plus de 1 000 ha de surfaces de maïs fourrage en 2024 (source Agreste), les experts d’ARVALIS ont défini différents cas types. Un cas type correspond à une station météo, un groupe de précocité représentatif de la zone et une date de semis adaptée au contexte de l’année. Au total 199 d’entre eux (•) ont été identifiés sur le territoire hexagonal.
Ces cas types ont été associés aux données météo de l’année en cours, jusqu’au 26 juillet, et à sept jours de météo prévisionnelle, puis aux données historiques fréquentielles médianes sur 15 ans pour les semaines à venir. Le résultat est une estimation précise de la période à laquelle le stade optimal de récolte, de 32 à 33 % de matière sèche plante entière, sera atteint. L’interpolation des données météo permet ensuite de produire ces cartes.