Installée depuis 2018 à Vézelise, la coopérative agricole biologique Probiolor a inauguré fin juin, ses nouvelles installations de stockage. Dorénavant, 12 000 tonnes de grains peuvent être accueillis sur le site.
C’est sous une pluie de bon augure qu’a été inaugurée l’extension du complexe de stockage de Probiolor, à Vézelise, le 24 juin dernier. La coopérative avait convié adhérents, salariés, mais aussi voisins à découvrir leur nouvelle installation. Un an de travaux a été nécessaire pour achever ce projet d’agrandissement, dans les temps. Une sorte d’exploit dans un contexte de pénurie et hausses de coûts des matériaux de construction.
La capacité de stockage du site de Vézelise, investi par Probiolor en 2018, n’était à l’origine que de 4 500 tonnes. Pour une collecte d’environ 30 000 tonnes, la coopérative commençait à être à l’étroit, malgré son réseau des fermes relai. Grâce à l’extension du site, la capacité de stockage a presque été multipliée par trois, et passe à 12 000 tonnes. De quoi donner de la souplesse, même si les fermes relais resteront nécessaires.
Des cellules de 90 à 970 tonnes
Les 7 500 tonnes de capacité supplémentaire sont réparties en vingt cellules, dont la capacité varie entre 90 et 970 tonnes. En effet, la coopérative « gère une collecte très diversifiée, allant du blé à la cameline », explique Frédéric Mony, co-directeur de la coopérative. Les tonnages des différentes cultures étant très hétérogènes, il est judicieux de disposer de petites cellules, une dizaine de boisseaux à fond conique, comme de grandes. Les huit plus grandes cellules, deux de 970 tonnes, et six d’environ 600 tonnes, sont à fond plat.
Cinq boisseaux d’inertage étanche ont été installés. « Ils sont reliés à un groupe concentrateur d’azote permettant de diminuer la concentration d’oxygène du grain et d’éliminer œufs, larves et insectes », explique Frédéric Mony. Et si la nouvelle tour de stockage est l’élément principal de l’extension, elle n’est pas le seul : le pont à bascule a été déplacé, un préleveur automatique a été ajouté pour les échantillons, les bureaux ont été revus, une poche de 120 m3 d’eau a été mise en place, pour la prévention des incendies, le bitume du site a été refait, et un nouveau laboratoire a été implanté. Ce laboratoire, qui servira également de bibliothèque d’échantillons, est équipé pour réaliser les principales mesures sur les grains.
Le coût de l’extension s’élève à 5,2 millions d’euros dont une partie (32,5%) a été financée grâce au soutien de la région Grand-Est, de l’Agence bio et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
