Le coup d’envoi des vendanges a été donné le 5 septembre au domaine Claude Vosgien, à Blénod-lès-Toul. Une quinzaine de jours auront été nécessaires pour mettre à l’abri les 12 ha du vignoble géré par Alexandre et Stéphane Vosgien.
Vendredi 16 septembre au matin, la pluie a fait une accalmie. Les vendangeurs sont à pied d’œuvre dans une parcelle située à Bulligny. Stéphane et Alexandre Vosgien, à la tête du domaine Claude Vosgien, ont donné les premiers coups de sécateurs le 6 septembre. « La veille nous avions récolté quelques rangs à la machine », précise Stéphane Vosgien, qui est aussi président de l’AOC Côtes de Toul. Si, habituellement, les deux frères récoltent la moitié des raisins à la machine et la moitié à la main, cette année, la récolte mécanique ne représentera qu’un tiers des volumes.
Alexandre et Stéphane ont pris la suite de leurs parents en 2002. « Le domaine a beaucoup évolué depuis. Nous sommes passés de 3,5 à 12 ha. Nous avons transféré la cave de Bulligny à Blénod-lès-Toul, nous avons aussi renouvelé le matériel, d’abord dans les vignes puis dans la cave », explique Stéphane Vosgien. Les deux associés ont, par ailleurs, converti l’exploitation à l’agriculture bio. La certification est effective depuis 2014.
Depuis 2012, les deux frères ont, par ailleurs, renouvelé une bonne partie du parcellaire. Aujourd’hui, sur les 12 ha que compte le domaine, 40% sont implantés en Gamay, 40% en Pinot noir et le reste en blanc. Alexandre et Stéphane produisent des vins gris, blanc et rouge « tradition » mais ils ont aussi conçu des cuvées « mis à nu », en édition limitée sans aucun ajout d’intrant, ni de soufre. Les deux frères vendent leur production principalement en direct et sur les salons.
Une année 2022 sereine
Le millésime 2022 se présente sous les meilleurs auspices. « En 2021, nous avions dû faire face à des gelées printanières et à une forte pression mildiou et oïdium ». Avec comme conséquence, pour le domaine, la perte d’un quart de la récolte. La campagne 2022 s’est déroulée plus sereinement. « Il y a eu un unique épisode de grêle sur Bruley au printemps. Nous avons eu de l’eau au bon moment au mois d’août. Nous sommes plutôt satisfaits du rendement. Nous nous rapprochons de 2018, qui était la dernière bonne année en volume », observe Stéphane Vosgien.
Pour la récolte, les deux frères embauchent entre quinze et vingt saisonniers. Ils n’ont pas rencontré de grandes difficultés pour trouver des vendangeurs. « C’est moins tendu en vigne qu’en mirabelles ». Ils travaillent avec un noyau d’habitués, quelques étudiants et retraités, « et des ukrainiens qui sont hébergés à Toul ».
Si le climat a été plutôt clément, cette année, pour les vignes du toulois, la pluie s’est invitée pour les vendanges, « mais ça reste acceptable, ce n’est pas de la pluie en continu ». Et la pluie n’impacte en rien la qualité du millésime à venir.
Retrouvez le reportage complet dans La Paysan Lorrain du 23 septembre 2022.